Les actes répréhensibles et criminels sont en hausse, notamment depuis début janvier, mais ce phénomène ne semble alerter aucune « justice ». Les victimes de cette islamophobie maladive se multiplient et leurs histoires sont rapidement oubliées… à l’inverse de beaucoup d’autres.
Une humiliation injustifiée
Un père et son fils ont vécu une histoire qui fait partie de celles que l’on oublie vite. Karim, 40 ans, et son fils Assim, 19 ans ont été victimes de bavure policière. Vendredi soir, à Schaerbeek, alors qu’il roulait sur la route, Karim perd le contrôle de sa voiture et percute accidentellement un poteau du parc Saint-Vincent. Mais le lendemain, mauvaise surprise… la police débarque au sein du domicile de sa cousine où il se trouvait, l’accusant d’avoir percuté une autre voiture appartenant à une dame ; ce qui est « faux » insiste-t-il.
Au moment de vouloir prouver sa contestation et son innocence en comparant les dégâts à l’aide d’un mètre, un policier surgit et l’en empêche brutalement. Karim raconte : « C’est là que l’un des policiers m’a attrapé par-derrière, m’a jeté au sol et donné un coup de pied en pleine figure » rappelant le fait que l’incident a eu lieu en journée devant plusieurs témoins. Assim, également frappé par la police au commissariat, d’après ses dires, dénonce également la violence dont il a été victime.
Après ces faits, Karim a du être hospitalisé et dans l’incapacité de travailler, officiellement, pendant 3 jours.
Incompréhension, colère et regrets
Dans le regret de se retrouver dans une telle situation, Assim et Karim se disent « déçus ». Ce dernier déclare :
« Je suis déçu. Je n’ai jamais eu de problème avec la justice, mon fils non plus, nous ne sommes pas des gens qui font des problèmes. Je ne comprends pas pourquoi ils se comportent comme ça. » Et faisant allusion aux attaques du 7 janvier, il poursuit : « Si des imbéciles revendiquent des choses avec de faux noms et de fausses convictions et salissent notre réputation, O.K. Mais tout le monde dans le même panier, non. »
La police Bruxelles-Nord, elle, s’est contentée de conseiller aux hommes de porter plainte. Roland Thiébaut, commissaire et porte-parole de la zone de police a lancé : « Nous invitons ces personnes à rapidement déposer plainte au comité P ou au service de contrôle interne du commissariat. S’il y a des éléments à charge, le chef de zone prendra ses responsabilités. »
Une affaire de plus qui démontre l’intensité effroyable d’une islamophobie grandissante, qui ne choque quasiment plus personne. Affaire à suivre…