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Nice : le projet de construction d’une mosquée refusé

par Redaction

Le projet de construction d’un centre de prière islamique dans l’ouest de la ville de Nice, financé par des fonds saoudiens, n’aboutira pas et sera remplacé par une nouvelle crèche. Le député-maire UMP Christian Estrosi entouré d’un comité composé des principaux représentants du culte musulman a estimé que l’édification d’une mosquée n’était pas compatible avec son projet phare « d’Eco-Vallée » qui a pour but d’attirer des entreprises dans la plaine sous-construite jouxtant le fleuve du Var.

Accord de Dalil Boubakeur

Monsieur Estrosi a donc déclaré qu’ « il n’y aura pas d’autorisation d’ouverture au coeur de l’opération Eco-Vallée », en  exposant la non moins célèbre excuse du manque de stationnement dans un quartier « déjà saturé » et pointé des « irrégularités d’affichage ». L’élu n’a pas manqué d’insister sur l’accord avec la position de la ville de Nice de Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris, représentant de sa personne plus que celui des musulmans de l’ hexagone. Et comme si cela n’était pas suffisant le maire a indiqué avoir demandé au ministère de l’Intérieur « une enquête approfondie » sur les financements du projet en provenance d’Arabie saoudite. « Je n’accepterai pas qu’il y ait des financements étrangers pour des lieux de culte à Nice », a-t-il déclaré.

Des promesses non tenues

Pourtant en 2008 durant sa campagne électorale pour les municipales, Christian Estrosi avait promis la création d’un grand lieu de culte musulman central. Parallèlement il annonçait l’année dernière la transformation en poste de police d’une salle de prière musulmane de 240 m². La communauté musulmane de Nice ne se leurre pas, le maire est bien décidé à mettre à la trappe leur besoin de lieux de culte. D’après le socialiste Patrick Allemand, candidat aux prochaines municipales à Nice, le membre de l’UMP « ne veut pas de mosquée et n’a même pas le courage de l’assumer ». Une décision arbitraire qui démontre une nouvelle fois que l’Islam est traité différemment des autres religions pratiquées sur le territoire. Les demandes d’autorisation de construction des mosquées dont les démarches sont semées d’embûches aboutissent le plus souvent à des réponses négatives. Des obstacles provenant de politiciens ne souhaitant que faire barrage à une visibilité musulmane devenant à leur sens plus que dérangeante.

Crédit photo :  © Sipa / dr

 

 

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