La Syrie poursuit sa descente aux enfers avec des bombardements incessants, des attentas meurtriers et le nombre de morts qui augmente de manière affolante malgré la présence des observateurs de l’ONU.
Encore une semaine ensanglantée en Syrie, les attentas meurtriers se sont multipliés, bien que les observateurs de l’ONU soient désormais à pied d’œuvre pour tenter de faire cesser les violences dans le pays.
Des élections qui « frisent le ridicule »
Le lundi 7 mai, étaient organisées en Syrie des élections législatives frisant le ridicule, puisque le régime de Bachar al-Assad continue d’ensanglanter le pays, de réprimer le peuple syrien. Selon des ONG, ce même jour plusieurs personnes ont été tuées dans la région de Deir Ezzor et des combats ont éclaté dans la ville rebelle de Hama entre des soldats et des membres de l’Armée syrienne libre. « Ce n’est pas vraiment possible d’organiser des élections alors que les citoyens se voient privés des droits de l’homme basiques et que le gouvernement continue d’agresser quotidiennement son propre peuple », a déclaré le porte-parole du département d’état américain.
Des attentas meurtries incessants après la « Mascarade »
Les attentats meurtriers n’ont pas tardé à faire suite à ces élections dérisoires qualifiées de « mascarade » par l’opposition syrienne. En effet mardi 8 mai, au lendemain, six civils sont morts dans les provinces d’Idleb (nord-ouest) et de Homs, ainsi qu’à Damas, selon l’OSDH et l’armée a bombardé Qalaat al-Madiq et le Krak des Chevaliers, selon des militants. Ce qui a conduit a plus d’une dizaine de morts.
Le massacre continue mercredi avec l’armée syrienne qui a bombardé la ville de Douma, près de Damas, tandis que les violences ailleurs en Syrie ont fait huit morts, malgré les mises en gardes internationales contre les violations répétées du cessez-le-feu, a rapporté une ONG syrienne
Le jeudi 10 mai, L’explosion de deux voitures piégées a dévasté un quartier de Damas, faisant 55 morts et plus 370 blessés, selon les ONG, c’est l’attentat le plus meurtrier en près de 14 mois de révolte en Syrie. [quote]Les secouristes ont rempli quinze sacs avec des restes humains éparpillés et des Syriens erraient, hébétés, au milieu des cadavres carbonisés.[/quote] « On n’a jamais connu ça de notre vie » s’est exclamé un habitant. Le groupuscule extrémiste Le Front al-Nosra, aurait revendiqué dans une vidéo ce double attentat, information à laquelle, tout les rebelles n’adhèrent pas.
Vendredi, journée traditionnelle de mobilisation depuis le 15 mars 2011, des milliers de Syriens ont bravé les tirs de l’armée pour manifester leur opposition au régime de Bachar al-Assad. Dans la soirée, une explosion suivie d’une fusillade a eu lieu à Alep. Au total, une vingtaine de personnes ont péri vendredi dans des violences.
Le nombre de mort ne cesse de croître et de plus en plus rapidement, samedi des combats entre des soldats et des déserteurs ont fait 15 morts. Et ce dimanche, les troupes syriennes ont lancé un assaut meurtrier sur un village de la province de Hama et bombardé Douma. Ces attaques ont fait au total 30 morts, une vingtaine de blessés et interviennent à la veille de nouvelles sanctions européenne [quote]« Cinq civils, dont une femme, ont été tués par les forces gouvernementales lors de l’assaut sur (le village de) Tamanaat al-Ghab, dans la province de Hama » a annoncé l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH).[/quote]
Nouvelles sanctions contre le régime Syrien, aussi « efficaces » que les premières ?
Ce lundi 14 mai, l’Union européenne va prendre de nouvelles sanctions contre la Syrie en gelant les avoirs de deux entreprises et de trois personnes considérées pour la plupart comme des sources de financement du régime de Bachar al-Assad, a-t-on appris de sources diplomatiques. Actuellement, 126 personnes et 41 sociétés sont visées par les sanctions européennes. Celles-ci visent notamment la banque centrale, le commerce de métaux précieux ou les vols de fret. Voici les résultats un mois après l’annonce officielle d’un cessez-le-feu accepté par le régime et la rébellion, un cessez-le-feu continuellement ignoré.
Les violences dans le pays ont fait plus de 12.000 morts depuis mars 2011, en majorité des civils, et plus de 25.000 personnes sont toujours détenues dans le cadre de la révolte, selon l’OSDH.
Hasbûna Allâh wa N’ima L-wakil !