Après moult modifications depuis l’annonce par D. Trump début 2017 du « Travel Ban », très vite surnommé « Muslim Ban » ; le décret interdisant l’entrée sur le territoire aux ressortissants de sept pays dont cinq à majorité musulmane a finalement été validé par la Cour Suprême.
Alors que les États-Unis sont encore secoués par l’affaire des camps de détention d’enfants mineurs à la frontière Mexicaine, le président américain Donald Trump a tweeté, mardi dernier, sa joie quant à la décision de la Cour Suprême.
SUPREME COURT UPHOLDS TRUMP TRAVEL BAN. Wow!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) June 26, 2018
De nombreux journaux américains tels que le Washington Post notamment ont donné la parole à des citoyens américains originaires de ces pays. Ces témoignages font pour la plupart part écho d’un sentiment de rejet et d’une citoyenneté américaine de seconde zone. Les activistes ont également réagi que ce soit à l’échelle d’organisations telles que Amnesty International qui a condamné cette décision : « Cette politique haineuse est une catastrophe dans le monde entier » mais aussi à l’échelle de la base avec des américains qui ont organisé des manifestations et créé les #NoMuslimBanEver et #StandWithMuslims . En effet, si la Cour Suprême dans sa décision décide de ne pas prendre en compte les propos islamophobes tenus par Donald Trump durant sa campagne mais seulement le point de vue du texte et le droit qu’a le président de légiférer sur l’immigration, les opposants mettent en cause l’essence même de cette décision comme étant discriminatoire.
Il s’agit bien donc pour les musulmans américains de faire face à cette nouvelle loi qui risque de restreindre leurs libertés.