Ce mercredi 24 février, l’organisation Amnesty International publiait son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme à travers le monde. Résultats assez préoccupants, la France est considérée comme portant atteinte aux libertés fondamentales de sa population.
Des mesures liberticides
Suite aux attentats de novembre 2015, l’état d’urgence a été décidé et avec lui des perquisitions à domicile sans que des mandats ne soient délivrés. Les témoignages de ces perquisitions font d’ailleurs état de violence verbale, physique pour finalement ne rien trouver et ne rien avoir à reprocher aux concernés. Les assignations à résidence sont aussi une violation des droits fondamentaux de libre circulation. Certains assignés à domicile le sont pour des raisons infondées et les musulmans sont les plus concernés. Des sites Internet ou des profils sur les réseaux sociaux sont bloqués, confondant liberté d’expression et incitation à la violence. Par ailleurs, des associations peuvent aussi se voir menacées de dissolution si qualifiées de porter atteinte à l’ordre public. Amnesty International avait demandé à ce que l’état d’urgence ne soit pas prolongé, sans succès. L’organisation met également en lumière des déclarations et une politique insuffisantes quant à l’accueil des réfugiés. Et ce sont avec la France, une majorité de pays européens qui utilisent l’insécurité, la peur de ces nouveaux arrivants, afin de fermer la porte à ceux qui pour atteindre l’Europe risquent la mort en traversant la mer
L’appareil sécuritaire a mis en place des mesures contraires au respect de la vie privée de la société civile. Cela au nom de l’ordre public et des valeurs nationales. Mais la devise française ne commence-t-elle pas par « Liberté » ?