L’union des musulmans de Lunel, gestionnaire du lieu du culte, a enfin permis aux fidèles d’élire dans le calme un nouveau président hier à 15h30. Le président démissionnaire était vivement critiqué depuis son entrée en fonction en janvier 2015.
Une élection attendue
Programmée pour le 25 octobre dernier au départ, l’élection avait été reportée d’une semaine après qu’une bagarre ait éclatée et qu’un homme, frappé à coups de poings, ait été blessé. Désormais c’est de l’histoire ancienne, la mosquée a retrouvée son calme, elle a élu un nouveau président.
L’ancien président, Rachid Belhaj qui ne faisait plus l’unanimité au sein de la mosquée avait annoncé sa démission deux semaines auparavant sur fond de divergences entre les « modérés », et les « rigoristes » .
Pourtant la participation n’était pas au rendez-vous. Le changement tant souhaité n’a pas suscité d’engouements tant pour attirer des candidats à ce mandat que pour voter. Un seul candidat et 92 votants sur un total de 800 fidèles. L’élection de dimanche s’est tout de même déroulée dans le calme et tout est revenu à la normale.
Benaissa Abdelkaoui, nouveau président de l’association, mais toujours pas d’imam
La mosquée retrouve une stabilité administrative après des mois de tumultes, de polémiques autour de départs de jeunes en Syrie. Benaissa Abdelkaoui, un habitué de la mosquée de Lunel, âgé de 57 ans a été élu avec 90 voix. Le nouveau président a assuré de sa volonté d’apaiser les tensions et de « parler à tous.»
Il bénéficiait du soutien du président du Conseil régional du culte musulman (CRCM), Driss El Moudni, qui a exprimé sa satisfaction de ce vote pour enfin « tourner la page. » Pour lui « le nouveau président et le nouveau bureau vont tout faire pour que tout rentre dans la normale. Nous allons faire très vite une journée portes ouvertes pour bien montrer ce qui est fait à la mosquée ». L’une des premières tâches de l’association sera de trouver un nouvel imam. « Ce n’est pas simple. Il faut trouver quelqu’un de bien formé et de bilingue. On va les aider », a assuré M. El Moudni.