Ses déclarations chez Laurent Ruquier lors de l’émission « On n’est pas couché» sont les derniers d’une longue série de l’eurodéputée qui ont soulevé une vague d’indignation. Nadine Morano est isolée jusque dans son propre camp qui redoute une réaction négative des électeurs quelques jours avant le lancement de la campagne des élections régionales prévue en décembre. Un enjeu primordial avant l’élection présidentielle de 2017.
Nadine Morano persiste et signe ses propos islamophobes
Après le tollé provoqué par ses propos indécents samedi soir, Madame Morano n’a pas jugé bon de les tempérer. On a pas jugé bon de relever leur caractère islamophobe, préférant parler de « propos de Nadine Morano sur la race blanche ».
Il faut garder un équilibre dans le pays, c’est-à-dire sa majorité culturelle. Nous sommes un pays judéo-chrétien, le général de Gaulle le disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. (…) Je n’ai pas envie que la France devienne musulmane ».
Ainsi après avoir maintenu ses propos sur la « race blanche » mercredi, elle a officiellement été évincée de la tête de liste départementale en Meurtes-et-Moselle pour le parti Les Républicains que la Commission nationale d’investiture n’avait pas encore validée. Philippe Richert , tête de liste de la région Grand-Est, a , d’ors-et-déjà, affirmé ne pas vouloir de Madame Morano.
Nadine Morano qui, de toute évidence, n’a pas encore saisi le concept de « nation » et prétend à une élection dans une démocratie, n’en démord pas pour autant et persiste à se croire indispensable pour le parti des Républicains. Tout en défiant le président de son parti, Nicolas Sarkozy. Des déclarations aussi indignes que burlesques, sans parler de ses critiques répétitives de la religion musulmane :
« Sarkozy sait que je suis un homme politique avec un grand H et, en même temps, une femme. Il ne sait pas comment s’y prendre et évite la confrontation directe. »
« M. Richert, c’est un nul qui ne sait pas conduire sa campagne régionale. Il n’est pas mon patron. Il n’est qu’un chef de file. Quant à Nicolas Sarkozy, ce n’est même pas la peine qu’il songe à se présenter à la présidentielle, je le dézinguerai ! ».
La Coordination contre le racisme et l’islamophobie saisie la justice
« Que dire de la stupide Morano ? » s’est navré le président du parti des Républicains, Nicolas Sarkosy, qui ne sait plus quoi faire du zèle islamophobe de son ancienne ministre. Des musulmans sur qui elle crache aujourd’hui, alors qu’elle n’avait pas hésité à frapper à leur porte pour être élu députée en 2007. C’est toujours la même rengaine, me direz-vous. Une de trop pour la Coordination contre le racisme et l’islamophobie qui a décidé de saisir la justice contre celle qui « attise la haine ».
On lui reproche, à juste titre, d’opposer les citoyens les uns aux autres, d’exploiter les plus vils sentiments de l’Homme, sans en mesurer les conséquences. « La Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie (CRI), après avoir recueilli l’avis de son avocat, a décidé de faire citer dans les prochains jours Nadine MORANO devant le Tribunal correctionnel de BOBIGNY pour le délit de provocation à la haine raciale et espère que son immunité parlementaire sera levée et que la justice mettra un terme à ces déchainements de haine et de mépris » .
Nadine Morano joue les têtes brulées et ne voit pas le danger venir, aux musulmans de la région Grand Est de rendre service à la France en dézinguant cette islamophobe convaincue aux prochaines élections.
Son cas sera examiné par la commission nationale d’investiture (CNI) le 7 octobre, à l’occasion de la validation de la liste LR-UDI de la région Grand Est, dont elle tenait la tête de liste en Meurthe-et-Moselle.