A seulement quelques mois de l’Aïd Al Adha, la Belgique annonce une nouvelle loi interdisant l’abattage des animaux sans étourdissement préalable.
Une « surprise » pas très surprenante
« L’interdiction à l’horizon 2020 de l’abattage des animaux sans étourdissement » vient d’être annoncée par le ministre flamand du Bien-Être animal, Ben Weyts. Une loi vivement influencée par les associations de protection des animaux comme Gaia, qui exige depuis 2013 l’interdiction de l’abattage sans étourdissement. Au sein des abattoirs temporaires, utilisés lors de l’Aïd Al Adha, ce type d’abattage est déjà interdit depuis 2009 par une directive européenne.
Mais certaines villes ont opté pour d’autres alternatives plus réfléchies, comme à Bruxelles où des formations seront dispensées aux sacrifiants afin de leur permettre d’exercer l’abattage rituel de manière plus professionnelle.
Pour et contre qui ?
Cette loi fervemment défendue par les associations de protection des animaux n’est pourtant pas la meilleure solution pour ces derniers. En effet, de nombreux scientifiques et professionnels affirment de plus en plus rigoureusement que l’étourdissement avant l’abattage de l’animal ne l’empêche pas de souffrir, bien au contraire.
« Nous avons d’ailleurs très peu de données sur l’animal mal étourdi » affirme Joe Regenstein, professeur en science de l’alimentation, qui explique à travers le site Al Kanz le manque de rigueur de nombreuses études scientifiques qui encouragent l’abattage avec étourdissement. Selon lui, l’abattage rituel « fait moins souffrir l’animal, car il permet la sécrétion d’endorphines, d’opiacés naturels, qui font que l’animal meurt dans une sorte d’anesthésie naturelle. »
Une loi pour le bien -remis en cause- des animaux ou contre les rites islamiques, encore ?