En ce jeudi 14 mai, pourtant férié, Robert Chardon semble ne pas laisser de répits à son islamophobie. Ainsi ce maire de Venelles, une commune dans les Bouches-du-Rhône, souhaite « interdire le culte musulman en France ». Et pour donner du poids à son projet qui, mieux que Nicolas Sarkozy, pourrait l’aider ? En effet, il envisage d’en parler à ce dernier. L’islamophobie se répand tranquillement et semble représenter un bon fond de commerce.
L’objectif est clair
C’est sur son compte twitter que le maire a ainsi créé la polémique. Il annonce alors un projet qui est d’interdire l’islam en France. A l’instar de Robert Ménard, Robert Chardon persiste et assume ses propos. Il va même jusqu’à poster plusieurs autres dizaines de messages, en exposant de façon précise et détaillée ses arguments anti-islam. Son premier message étant : « Il faut interdire le culte musulman en France ». Un message qui a cependant le mérite d’être très clair, assez radical pour le coup, mais surtout islamophobe. La gravité de ses propos est telle que dans un premier temps, la piste d’un probable piratage avait été mentionnée, avant que le maire ne confirme de vive voix qu’il était l’auteur de ces propos radicaux. Ses autres propos :
Protégez-vous, adoptez un cochon… Bon débarras… C’est la seule solution pour résoudre les problèmes que connaît la France. Et j’attends la réponse de Nicolas Sarkozy à cette proposition… Pendant mon traitement, j’ai beaucoup réfléchi et j’en suis arrivé à cette conclusion. Il faut interdire l’islam en France, mais aussi déclencher un plan Marshall pour permettre à ceux qui veulent pratiquer la religion musulmane de le faire dans leurs pays d’origine… Il faut un plan Marshall pour le Maghreb. Il faut aussi une intervention militaire en Libye. Il faut également mettre fin au danger que représentent les boat people.
Un maire islamophobe de plus
Les propos de Robert Chardon ont atteint une limite qui n’est plus du ressort humain. Dans une démarche purement stratégique et politique, celui-ci souhaite en effet préparer les présidentielles de 2017. Pour cela, comme tous les autres politiciens il n’hésite pas à surfer sur cette vague islamophobe qui fait tant de bruit, mais qui apporte surtout plus de notoriété et d’électeurs. Il envisage dans un premier temps de rencontrer son homologue président de l’UMP Nicolas Sarkozy, également islamophobe, pour discuter de son projet. Ses propos sont clairs : « Il faut préparer 2017 ». Selon lui l’islam n’a rien à faire en France, il ajoute que : « Notre culture est judéo-chrétienne ». L’islamophobie a sans doute recruté un militant très déterminé, puisque pour cela il a déjà tout planifié, il souhaite aller jusqu’à ce que l’interdiction de l’islam soit ajoutée à la Constitution, le 18 octobre 2017, alors certain de la victoire de l’UMP aux élections de 2017. La cerise sur le gâteau sera cette déclaration pour le moins très islamophobe : « Les contrevenants prendront le bateau ou l’avion ». Nous n’omettrons pas de mettre en évidence le caractère récurrent de ses messages anti-islam sur sa page facebook.
Avec toutes ses déclarations, impossible d’avoir une ambiguïté quelconque concernant ses intentions. Son profil ne présageait absolument pas ce genre de propos, en effet des élus locaux évoquent une récente radicalisation du maire. Bruno Gilles, responsable fédéral UMP des Bouches-du-Rhône semble très étonné par ces propos, il déclare alors qu’il ne l’a « jamais entendu parler comme ça ». Se radicaliser et le reprocher aux musulmans, n’est-ce pas là une situation ironique ?