Après l’atténuation du grec et du latin dans les établissements scolaires, c’est désormais l’Histoire de France qui est revue. Moins d’Histoire chrétienne et plus d’Islam, est-ce réellement une bonne nouvelle ?
L’Islam, au centre du programme
La réforme des collèges va désormais imposer aux enseignants d’histoire-géographie l’étude de l’ère musulmane. Afin de garder un certain équilibre dans le programme, il a fallu sacrifier le christianisme au Moyen-Âge et la pensée des Lumières qui seront donc facultatifs. Face à cela, les professeurs s’insurgent en accusant le gouvernement de servir « des intérêts partisans » voire même « gommer les racines chrétiennes de la France ». Que doivent alors en penser les musulmans ?
Un moyen de détourner la laïcité
Les dirigeants français réfléchissent de plus en plus à comment contrôler l’Islam en France. Après la création du CFCM et face à son échec cuisant, considéré comme illégitime par la communauté musulmane, il a fallu trouver une nouvelle idée. Ainsi, réformer les programmes scolaires est le moyen d’imposer ses idéaux et cela, sans être accusé d’aller à l’encontre de la loi de 1905 sur la laïcité. Etant donné que le religieux doit se distinguer des affaires publiques, il va être plus que difficile de protester contre les positions prises dans les manuels.
Finalement, ces réformes ne rassurent ni le corps enseignant ni la communauté musulmane. Pour l’un, c’est une atteinte à l’Histoire de France et pour l’autre, ces décisions sont un moyen de contrôler l’Islam de manière détournée.