À Bressuire, cette petite commune d’environ 20 000 habitants, une polémique vient de naître suite à l’acquisition d’une habitation par l’Association culturelle et cultuelle du Bocage, rue du Général Leclerc. Cette acquisition s’inscrit dans une finalité culturelle, l’ouverture d’un lieu de culte qui semble déplaire à certains riverains. En effet, un courrier a été adressé au maire, ce lundi au Conseil municipal. Les habitants souhaitent alors que la ville joue son droit de préemption sur la vente et ainsi l’annuler. Mais pourtant rien n’est acté pour le moment. Comme si l’opposition des riverains ne suffisait pas, le maire Jean-Michel Bernier ajoute aussi son poids à l’opposition, le problème vient-il vraiment de la localisation dans le quartier Valette ? Les raisons évoquées par l’opposition sont encore plus surprenantes.
Qui dit mieux ?
C’est une raison des plus ridicules qui est évoquée. Ainsi, les opposants à l’implantation d’un lieu de culte musulman mettent en avant une configuration des lieux inadaptée. Élodie, une riveraine, écarte toutes idées islamophobes, bien sûr, lorsque nous voyons les explications données, difficile d’y croire :
L’aspect religieux n’est absolument pas le souci.
On pense surtout au trafic qu’un tel lieu de rassemblement pourrait générer. Cette rue, étroite, est à double sens. Y stationner pose déjà problème.
La réponse des musulmans
C’est par la voix du président de l’association qui porte le projet, Ali Attari, qui se dit prêt à les rencontrer, qu’une réponse est donnée. Il répond alors :
Si l’opposition des riverains repose uniquement sur cette problématique du trafic et du bruit, le problème sera vite réglé. En général, notre lieu de culte réunit dix personnes, au maximum, pour les cinq prières quotidiennes. Le vendredi, entre 13 heures et 15 heures, on peut rassembler jusqu’à 80 personnes. Depuis cinq ans, rue du Temple, nous nous sommes adaptés. Beaucoup viennent à pied. Et aucun souci n’a été relevé. Il n’y a pas de cloche, ou d’appel à la prière à haute voix.
De cette façon, il espère résoudre cette problématique au plus vite, cependant il est impératif d’identifier la réalité du problème. Puisque si ce qui est évoqué n’est que prétexte, quelque soit la réponse donnée, les musulmans n’obtiendront pas gain de cause. Le dialogue pourrait alors être la solution à ce problème, et elle est une alternative envisagée par le président de l’association, qui s’est dit prêt à aller à la rencontre des habitants de cette commune.
La mairie s’en mêle aussi
C’est un Ali Attari totalement incompris qui, suite aux récentes déclarations de la mairie qui désapprouve de façon catégorique l’implantation à Valette, s’étonne de la raison évoquée, tout aussi ridicule, qui est un souci d’ouverture du quartier. Suite à cela, Ali Attari déclare :
Je représente une association française, créée à Bressuire. Qu’on s’installe au nord, au sud ou ailleurs ne change rien. Notre association ne représente pas le quartier Valette. Seuls un ou deux habitants adhèrent à l’association. Nous avons choisi cette maison après une centaine de visites. On aurait préféré le centre-ville, mais nous n’avons pas trouvé ce qu’on recherchait.
L’incompréhension est totale, les raisons citées restent très vagues, et l’impasse semble être l’issue de cette situation. Cependant, cette histoire ne sera pas unique en son genre, malheureusement on en dénombre énormément, et bien sûr c’est sur un fond islamophobe lâchement dissimulé, qu’elle est mise en scène. Le courage n’est pas une qualité qui est donné à tout le monde, on finira sur cette belle citation de Théophile Gautier qui disait alors, « Peu de gens ont le courage d’être lâche devant témoins ».
3 commentaires
Oui il y a certainement des choses à reprocher aux autres.
Mais sincèrement, avez-vous vu comment cette communauté se comporte?
Comment les gens stationnent leurs véhicules quand ils vont prier?
Le bruit qu’ils font à minuit à la sortie des tarawih à Ramadan?
On peut continuer votre sempiternel « c’est pas nous c’est les autres ».
Ou alors on relit correctement les textes. (Le droit du voisin ou comment il faut se réformer soi-même avant de demander de l’aide à Dieu …). Et on se pose les bonnes questions.
C’est un fait. La majorité de nos concitoyens ne veulent PAS avoir une mosquée dans leur voisinage.
Comment on change cela? En se changeant soi-même.
Si on respectait les droits des voisins. Si on s’ouvre, on offre le thé, des sourires, des services. On gagnera les coeurs. Et Dieu sait mieux.
tout a fait d’accord avec vous
ils devraient se poser les bonnes questions et ils aurait les bonnes répnses
Je ne comprends pas l’obstination de quelques uns a vouloir ouvrir des mosquées un peu partout.Aujourd’hui a Bressuire ,demain a Cerizay et après demain a Moncoutant. d’ou vient l’argent pour payer les factures et l’entretien de ces lieux de cultes;en sachant que les personnes qui fréquentent ces lieux ont un niveau de vie peu élevé .Je suis musulman et je considère qu’on peut prier chez soi,sans être un mauvais musulman.Je pense que l’obstination de créer des mosquées peut paraître suspect.