Les faits remontent à la nuit du 22 décembre 2013, trois jeunes avaient déposé une tête et plusieurs oreilles de cochon devant la mosquée Sunna dans le quartier Saint-Claude à Besançon. Ils ont fait l’objet d’une plainte et c’est hier qu’ils se sont présentés au tribunal correctionnel devant lequel ils ont été relaxés. Une décision surprenante puisque les autres actes anti-religieux sont sévèrement sanctionnés. Une histoire qui rappelle alors celle de la crêperie de Nantes, de la mosquée de Corte en Haute-Corse, ou encore des deux policiers relaxés lors du procès de Zyed et Bouna, mais plus inquiétant encore, des quatre jeunes qui ambitionnaient de faire exploser une mosquée à Montélimar, seulement la semaine dernière. La peur ne peut pas, à elle seule, justifier de tels actes.
Le mobile des 3 jeunes
Ce sont trois jeunes, âgés de 21 ans seulement, qui expliquent au tribunal que c’est après avoir été menacés et agressés par d’autres jeunes d’origine maghrébine, qu’ils sont allés déposer la tête devant la mosquée. En effet, l’un d’eux était boucher de profession, c’est donc lui qui a amené la tête et les oreilles de cochon. Cependant, lorsqu’une personne est victime d’une agression, elle doit déposer plainte, la vendetta étant interdite en France. Et pourtant, cette mosquée avait déjà fait l’objet d’attaques.
La mosquée visée 3 fois en 2013
Malgré une surveillance policière renforcée autour de la mosquée Sunna, puisqu’elle avait déjà été visée par des graffitis à caractères racistes à deux reprises en février et en novembre 2013, on pouvait lire à l’encre noire des propos tels que « vive le FN », « La France aux français », « à mort les musulmans », ou encore « les arabes dehors ». Mais elle n’était pas la seule mosquée de la ville visée. Il est évident que cette surveillance renforcée ne représente pas une solution en soi, la preuve en est que la mosquée Sunna a, dans la foulée, été victime d’un troisième acte islamophobe. Comment alors résoudre ce problème ? Il semble être plus difficile à résoudre qu’il n’y paraît, à l’heure où les actes islamophobes se multiplient avec une banalité sans équivoques…
Banalisation de l’islamophobie
Le ministère public qui jugeait alors les faits comme « un acte délibéré visant à porter atteinte à l’intégrité psychique » de la communauté musulmane « dans un but de vengeance« , avait, pour cela, requis la sanction ridicule de quelques dizaines d’heures de travaux d’intérêt général. La défense, par le biais de son avocat M. Jérôme Pichoff, insiste sur le fait que « la tête de cochon est restée une heure devant la mosquée entre le moment où ils l’ont déposée et le moment où les policiers l’ont ôtée« . Ce qui est donc officiellement reproché à ces trois jeunes, c’est d’avoir porté une atteinte psychique aux membres de la communauté musulmane, or il n’y a pas de victimes puisque personne n’a vu la tête excepté les policiers. Qu’en est-il alors de la dignité de cette communauté victime de nombreux actes clairement islamophobes ? Leur avocat préfère parler de « mauvaise blague, une bêtise« , alors que c’est un « délit« . Même si Manuel Valls préfère parler de racisme, plutôt que d’islamophobie, le racisme reste malgré tout un délit…
Plus d’un an s’est écoulé depuis cette histoire, et pourtant la situation semble empirer. L’observatoire national contre l’islamophobie ne cesse de donner des chiffres de plus en plus alarmants devant un gouvernement au comportement « je-m’en-foutiste » assez prononcé, de part ses chiffres erronés, mais surtout de par son inaction et son mépris.
1 commentaire
Vous vous attendiez a quoi avec la justice francaise lol.. si on peut appelez sa une justice. Al hamdoulillah pas besoin qu il les juge Allah les a deja juger de la pire des maniere en leur faisant detester l islam. Et bientot ils auront des nouvelles de ce qu ils detestait!