Ces derniers temps, un nombre conséquent de speakers (orateurs) ont pris parti concernant le conflit opposant l’Etat d’Israël à la Palestine. Certains s’illustrent du fait de leur grande activité sur le net. C’est le cas de Mohamed Zeyara. Ce jeune Canadien originaire de Gaza se sert des réseaux sociaux pour exprimer son point de vue sur des sujets divers et variés, concernant de près ou de loin ce conflit interminable en Palestine. Dans l’un de ses derniers statuts, Zeyara racontait un de ses rêves qui avait suivi une de ses prises de parole concernant les martyrs. Voici une traduction rapprochée des propos qu’il a tenu :
Un simple rêve ?
Mon ami et moi avions, comme à l’accoutumée nos moments de détente où nous nous réunissions autour d’un verre de thé. Dans les rues de Gaza, les murs étaient recouverts de photos de martyrs. J’étais assis à l’extérieur, pleurant devant une des affiches représentant un de mes amis (qui est toujours en vie). Deux autres amis sont venus alors me réconforter en me disant « ne sois pas triste, il est toujours vivant » Soubhan Allah…
Après cela, Mohamed AtaAllah, un bon ami à moi qui est décédé le mois dernier durant la guerre de Gaza, vint à ma rencontre. J’étais vraiment choqué de le voir ainsi car je vous jure par Allah qu’il me manque énormément. Il me présenta une feuille de papier où était inscrit des noms divers. Tout ces noms étaient écrits en arabe, sauf le mien. (qui était en anglais)
Il s’agenouilla sur le sol tout en tenant fermement le papier dans sa main. Il me demanda alors si j’acceptais de venir avec eux (lui et les personnes dont le nom était annoté sur la feuille) pour un long voyage. Je lui répondis par l’affirmative, mais une question trottait dans ma tête. N’était-il pas mort ? Si c’était le cas, pourquoi se tenait-il devant moi en me demandant de le suivre ? Je lui posait donc la question.Pour toute réponse, il cocha mon nom sur la liste puis il me lança un sourire. Vous savez, ce sourire qui veut dire en réalité « t’imagines pas à quel point t’as tort mon pote… »
Vraiment, « Et ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier d’Allah qu’ils sont morts. Au contraire ils sont vivants, mais vous en êtes inconscients. » (sourate 2, verset 154)
Lorsque je me suis réveillé, ma première pensée alla vers mon cousin qui célébrait son mariage le jour même. Ce dernier avait décidé d’honorer la mémoire de Mohamed AtaAllah durant la cérémonie. Je l’appelait donc en lui disant de ne pas s’inquiéter, que Mohamed serait bel et bien présent à son mariage, in shaa Allah.