À la suite de l’interdiction du port du voile dans la fonction publique et dans les organismes imposant un uniforme, un important mouvement pro-hijab a vu le jour à Singapour. Les musulmans représentent 15% de la population du pays. En plus d’être choqués par cette interdiction sans fondement, ils ont dénoncé une injustice éclatante : les sikhs, eux, conservent le droit de porter leur turban dans l’exercice de leur fonction.
Mouvement gênant et censure ?
Né sur la toile, et ayant réussi à rassembler pas moins de 26.000 personnes sur Facebook en quelques semaines, le Singapore Hijab Movement prenait petit à petit de l’ampleur, malgré l’inflexibilité affichée des politiques du pays. Le groupe appelait ces derniers à revenir sur leur décision d’empêcher les Singapouriennes de porter le foulard durant leur travail, arguant que des études avaient mis en évidence que le fait d’être couverte n’affecte en rien l’intégration et la cohésion sociale.
La fermeture arbitraire et inexpliquée du groupe a été qualifiée de mystérieuse et a provoqué l’indignation de la communauté musulmane du pays.