Libérée début août après deux mois et demi de détention, Amina Sboui a déclaré mardi quitter le groupe Femen pour islamophobie. Cette dernière ne veut plus appartenir à ce mouvement devenu islamophobe et au financement douteux à ses yeux.
« Je ne veux pas être dans un mouvement où il y a de l’argent douteux. Et si c’était Israël qui finançait ? Je veux savoir. Et puis, je ne veux pas que mon nom soit associé à une organisation islamophobe. » a-t-elle déclaré dans une interview organisé par Huffpost Maghreb.
« Et si c’était Israël qui finançait ? »
La jeune militante qui fut incarcérée pour avoir tagué le mot « Femen » sur le mur d’un cimetière, rejette désormais toute action menée par ce groupe. «Je n’ai pas apprécié l’action où les filles criaient « Amina Akbar, Femen Akbar » devant l’ambassade de Tunisie en France, ou quand elles ont brûlé le drapeau du Tawhid devant la mosquée de Paris. Cela a touché beaucoup de musulmans et beaucoup de mes proches. Il faut respecter la religion de chacun.».
Amina critique par ailleurs l’opacité du financement concernant sa libération et se désolidarise complètement du groupe. « Je ne connais pas les sources de financement du mouvement. Je l’ai demandé à plusieurs reprises à Inna mais je n’ai pas eu de réponses claires. Je ne veux pas être dans un mouvement où il y a de l’argent douteux. Et si c’était Israël qui finançait ? Je veux savoir », avance Amina.
Quant à Inna Shevchenko , chef leader du mouvement Femen, elle a exprimé sa déception sur son compte twitter suite à ces déclarations. « Amina n’a pas trahi Femen mais les milliers de femmes qui se sont mobilisées pour réclamer sa libération durant la campagne Free Amina et grâce à qui elle est, actuellement, libre ».
La case prison lui a permis de renoncer aux actes islamophobes menés par ce groupe, en revanche dans la lignée, Amina a jugé bon de publier la semaine dernière sur la toile un nouveau cliché seins nus où on la voit allumant un cocktail Molotov avec une cigarette, preuve qu’il lui en manque une (case).