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La hausse des frais universitaires des étudiants étrangers

par Redaction

La France est le 4ème pays d’accueil des étudiants étrangers. Une partie de ces étudiants choisie de venir étudier en France car dans les pays anglophones ( Angleterre et Etats-Unis ) le coût des études y est très cher.

Les étudiant(e)s Africain(e)s seront les premier(e)s touché(e)s par cette augmentation.

Les étudiant(e)s Africain(e)s représentent 45% des étudiant(e)s (e)s. Pour venir étudier en France, ils doivent remplir plusieurs conditions: avoir 7000€ dans un compte bancaire, payer des timbres fiscaux et leurs billets d’avion. Sans oublier de payer  leurs hébergements, leurs nourritures et les éventuels frais médicaux; d’autant qu’ils n’ont pas accès aux aides sociales.

À partir de la rentrée de 2019, le coût des frais sera multiplié par 16. Les conséquences de cette augmentation: certain(e)s seront obligé(e)s de rentrer chez eux sans avoir fini leurs études. En effet, le prix pour une année en licence était de 170€ et passera, en 2019,  à 2770€,  en master de 243€ à 3770€ et en doctorat de 380€ à 3770€.

Pour les syndicats étudiants cette hausse des frais de scolarité pour les étudiant(e)s étranger(e)s est inacceptable: «  le service public doit être le même pour tous. » selon la FAGE et pour l’UNEF:  » c’est une décision inadmissible et nous demandons au Gouvernement d’y renoncer. » D’autant que cette mesure a été prise sans les avoir consulté au préalable.

Désormais, 3 choix s’offrent aux étudiant(e)s étranger(e)s qui ne pourront plus poursuivre leurs études en France: soit rentrer chez eux et voir leurs chances d’avoir un  avenir meilleur impossible à se réaliser, rester en France avec le statut de sans-papiers avec tout ce que cela implique, ou devoir chercher un autre pays d’accueil.

Que cache réellement la nouvelle stratégie du gouvernement ?

L’augmentation des frais universitaires pour les étudiant(e)s étranger(e)s fait partie de la nouvelle stratégie du Premier ministre Edouard Philippe , qu’il a nommé « Bienvenue En France« .

En ce qui concerne le premier point de sa stratégie « Augmenter le nombre d’étudiants étrangers... » le gouvernement souhaite accueillir 500.000 étudiants étrangers au lieu de 320.000 aujourd’hui. Comment peut-il augmenter le nombre d’étudiants étrangers en augmentant les frais de scolarité ?  N’est-ce pas une volonté de faire du profit sur le dos des étudiants ? Par cette mesure, la France cherche à attirer les étudiants étrangers issus de familles très aisées. Désormais, seul(e)s les étudiant(e)s fortuné(e)s pourront venir faire leurs études en France.

Pour le deuxième point de sa stratégie  » Faire financer les bourses des moins fortunés et des plus méritants en faisant payer les étudiants étrangers qui en ont les moyens ». Le gouvernement justifie la hausse des frais de scolarité , par l’augmentation d’attribution de bourses, et ainsi passer de 7000 à 15000 dossiers , soit 1/4 des étudiants étrangers  bénéficiaires,  sans préciser quelles seront les critères d’attribution .

Selon le gouvernement, « le faible coût » des frais de scolarité en France découragent certains étudiants étrangers, à venir étudier en France. Ils s’inquiètent de la qualité de l’enseignement qui y est donné. Cela voudrait-il  dire qu’il y’aurait une corrélation entre la qualité d’enseignement et les frais d’inscription ? Pourtant, le côut réel  d’une année  universitaire n’a cessé d’augmenter depuis ces 10 dernières années et pour autant le taux d’échecs est toujours aussi élevé.

Le gouvernement propose une alternative  pour les étudiant(e)s qui ne pourront plus venir faire leurs études en France:  suivre des formations proposées dans les grandes écoles françaises dans leurs pays d’origines .

 

Avec cette nouvelle mesure, c’est encore les plus faibles qui seront les plus touchés et plus précisément les étudiant(e)s Africain(e)s. La France ne veut plus autant d’étudiant(e)s étranger(e)s Africain(e)s dans ses facultés.  Par cette mesure, nous avons une preuve de plus que ce gouvernement est au service des plus aisés.

 

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