Le recteur de la Grande mosquée de Paris a réitéré sa décision de ne pas participer à l’organisation laïque de Jean Pierre Chevènement.
Une fédération présidée par un non musulman
La Fédération nationale de la grande mosquée de Paris (FNGMP) dirigée par Dalil Boubakeur confirme ce mardi 21 février « sa décision de ne pas participer aux travaux de la Fondation de l’islam de France et de son conseil d’orientation », comme elle l’avait déjà annoncé le 23 janvier. Rappelons que c’est Jean-Pierre Chevènement qui a été choisi par le gouvernement pour présider le conseil d’administration de cette nouvelle fondation, censée être « laïque et reconnue d’utilité publique, dont la vocation est de financer des projets dans les domaines de l’éducation et de la culture ».
Une tentative d’ingérence
Le gouvernement veut contrôler l’islam de France, et ce, le plus rapidement possible puisque le 12 décembre, le ministre de l’intérieur Bruno Le Roux avait affiché sa volonté d’« aller vite » et d’aboutir avant les élections présidentielles. Pensaient-ils vraiment que personne ne réagirait ? Nous sommes « rassurés » que la FNGMP « dénonce de nouveau toute forme d’ingérence directive dans la gestion du culte musulman et de sa représentation. Elle regrette que le montage hétéroclite de cette fondation n’ait pas fait l’objet d’une concertation avec les Musulmans de France ».
Le gouvernement s’attendait-il à ce que même M.Boubakeur leur tourne le dos ? Ce refus rend ce projet encore mois crédible, alors verra-t-il quand même le jour ? Qu’ils créent leur fondation, et ils verront bien l’importance que les Musulmans de France lui donneront.