Parmi les 5 millions de Syriens à avoir quitté leur pays, plus de 2,7 millions d’entre eux se sont réfugiés en Turquie. Nombre d’entre eux sont des enfants qui ont dû être déscolarisés.
« Si on ne les éduque pas, ils seront illettrés »
Pour remédier à cette déscolarisation, des écoles destinées aux réfugiés syriens ont vu le jour en Turquie. Parmi elles figure l’école de Reyhanli qui accueille aujourd’hui 600 enfants syriens. La directrice de l’établissement Nisrin Hatip, elle-même réfugiée syrienne comme l’ensemble des enseignants de cette école, livre son témoignage à France Inter :
« Ces enfants sont nos enfants, si on ne les éduque pas, ils seront illettrés. Il ne faut pas que ce soit une génération perdue. En Syrie, ils ne sont pas allés à l’école pendant trois ans à cause de la guerre. On doit les éduquer ici car un jour ils retourneront en Syrie et reconstruiront notre pays. »
D’autres écoles ont vu le jour dans le pays, notamment le centre éducatif de Şanlıurfa qui enseigne l’anglais et le turque. Hansjörg Haber, chef de la délégation de l’UE en Turquie, s’est confié à Euronews :
« Les Syriens attachent énormément d’importance à l‘éducation. C’est quelque chose qui nous touche beaucoup. Nous ne voulons pas que cette génération, qui a dû fuir son pays, souffre pendant des années sans progresser dans son éducation personnelle. Nous voulons que ces enfants puissent faire carrière dans la vie, et c’est la base nécessaire. »
Après avoir connu l’horreur et d’innombrables massacres, l’éducation se révèle être une arme non négligeable pour ces réfugiés syriens qui espèrent mener une vie ordinaire, comme tout enfant.