Le « Nadeem Centre for Rehabilitation of Victims of Violence », une ONG mettant en lumière la torture en Egypte, est menacé de fermeture administrative par les autorités du pays. Des rapports récents dénonçant des cas de maltraitance en prison, ayant entraîné la mort, pointent encore du doigt des policiers.
Des infractions sont les raisons de cette dissolution
Qu’est-il donc reproché à cette organisation non gouvernementale existant depuis 1993 ? De ne pas respecter les activités déclarées lors de la création de la structure. Une infraction qui reste floue pour Nadeem connu pour son expertise et cette assistance fournie aux victimes des violences : suivi psychologique, soins médicaux… Pour Aïda Seïf el Daoula, directrice de l’association, les autorités veulent faire cesser la dénonciation des tortures, du harcèlement à l’égard de la population civile. Après avoir reçu cet ordre de fermeture, les membres de Nadeem ont fait appel de cette décision. Par ailleurs, l’ONG avait aussi dernièrement accusé les services de sécurité d’être responsables de la mort de Giulio Regeni qui vivait au Caire. Cet étudiant italien avait écrit de multiples articles contre Abdel Fattah al Sissi. Une enquête a été demandée par l’Italie afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
Amnesty International a précisé que depuis l’élection de l’ex-maréchal al Sissi à la présidence du pays, les arrestations et les détentions arbitraires ainsi que la torture et les morts en garde vue avaient considérablement augmenté. Des informations prouvant bien que le travail de Nadeem pour la défense des droits de l’homme dérange dans les plus hautes sphères du pouvoir égyptien.