En janvier 2011, la population égyptienne envahissait les rues du Caire et de nombreuses villes du pays pour demander la fin du règne dictatorial de Moubarak. Cinq ans plus tard, ces mêmes Egyptiens sont victimes du régime autoritaire d’Al Sissi. Comme si la révolution leur avait été volée.
Interrogatoires, arrestations, disparitions.
Craignant de voir un autre soulèvement populaire avoir lieu, les rassemblements sont interdits. Les policiers procèdent également à des arrestations de différents acteurs. Ainsi les activistes, tout comme les blogueurs relayant sur Internet les violations des droits de l’Homme, les pro-Frères musulmans sont visés. Aussi bien les libéraux que les laïcs ou les religieux sont traqués. Les appartements fouillés, les interrogatoires et les emprisonnements sont appelés des « mesures préventives ». Afin d’expliquer cet appareil sécuritaire, les autorités utilisent la menace terroriste. Elles luttent pour éviter des attentats, ce qui justifie les disparitions de citoyens égyptiens. De plus, le parti politique des Frères musulmans est interdit tandis qu’il pouvait exister sous l’ère Moubarak. Morsi a été l’un des premiers à en faire les frais.
Les Egyptiens vivent dans un climat de force et de répression. Et c’est ce contre quoi ils se battaient durant la révolution. Jusqu’à quand Al Sissi parviendra-t-il à gouverner le pays de cette main de fer ?