Pendant son voyage en Israël, Nicolas Sarkozy est revenu sur un certain nombre de sujets et notamment le cas d’Orange. L’entreprise en partenariat avec la société israélienne Partner, souhaite se désengager et quitter Israël.
Une affaire politico-économique
La société de télécommunications Orange -dont l’Etat français est actionnaire- met à disposition de la société israélienne Partner, son logo, sa marque commerciale ainsi que sa notoriété en échange d’une redevance annuelle.
Ce type de partenariat est monnaie courante, l’avantage pour Partner est d’utiliser l’image d’Orange pour commercialiser ses propres produits. Or, cette société propose ses services en Cisjordanie en particulier, ainsi que dans de nombreuses colonies.
La colonisation étant illégale du point de vue du droit international, la décision d’Orange de se séparer de Partner a été vécue en Israël comme une action politique de boycott.
Sarkozy et les droits « inadmissibles »
Pendant l’ensemble de son voyage, Sarkozy a fait de nombreuses déclarations chocs avec comme seul et unique objectif de plaire à Benjamin Netanyahu. Le projet de retrait d’Orange d’Israël a été bien évidemment un pont d’or pour Sarkozy.
« Le boycott d’Israël est inadmissible. Je ne dis pas qu’il y avait une volonté de boycott de la part de cette entreprise [Orange], mais je dis que ce n’est pas comme ça qu’on fera la paix.[…] Je ne veux pas rentrer dans la polémique, je sais que Stéphane Richard (PDG d’Orange) viendra ici s’expliquer » (Nicolas Sarkozy)
Pour rappel, le boycott est une action pacifique de lutte contre des discriminations, et qui permet de sanctionner financièrement un pays. Le pays en question pratique une politique ségrégationniste et très violente contre le peuple palestinien. En tant que consommateur, il est du droit de chacun de choisir ou non de consommer tel ou tel produit, l’une des libertés les plus fondamentales, que Sarkozy qualifie « d’inadmissible ». Pour un habitué des salles d’auditions de la justice, c’est un comble…
Sarkozy ne recule, dorénavant, devant rien pour satisfaire une puissance étrangère capable de lui fournir un appui international dans son projet de ré-élection. Et se permettre de quasi-convoquer le PDG d’une des plus grandes entreprises françaises, et dont l’Etat français est actionnaire, pour « s’expliquer » devant un gouvernement étranger est un nouvel affront fait à la France.
Ce futur candidat à l’élection présidentielle, fait fi de toutes convictions politiques que les citoyens sont en droits d’attendre, et ce pour des seules fins électoralistes.
1 commentaire
Moi qui voulait quitter orange, et bien je resterai chez eux !