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Libération du président du parlement palestinien, Aziz Dweik

par Redaction

Arrêté et emprisonné depuis le 16 juin 2014 le président du conseil législatif de l’autorité palestinienne, Aziz Dweik, a été libéré par l’État israélien ce mardi 9 juin. C’est chez lui en territoire occupé qu’il a été arrêté. Dans un cadre assez particulier, en effet l’état sioniste s’est saisi de la perte des 3 Israéliens pour mener une véritable chasse-à-l’homme, 2 000 Palestiniens arrêtés. Tous coupables… ?

Un acharnement évident

Le président du conseil législatif de l’autorité palestinienne avait déjà été arrêté le 19 janvier 2012, passant à l’occasion, environ 6 mois en prison. Lors de sa dernière arrestation, son procès avait été reporté à 12 reprises, sa patience mise à l’épreuve avant de voir sa peine dévoilée. D’après le site d’information An-Nashra, le 25 mai dernier, Aziz Dweik avait été condamné injustement à 1 an de prison par le tribunal militaire israélien. Dans le même temps l’information avait été confirmée par le centre des études sur les droits de l’Homme, «Ahrar» qui annonçait :

Le tribunal militaire d’Israël a condamné Aziz Dweik à 12 mois de prison, et à une amende de 1.500 dollars.

Une stratégie d’affaiblissement

Le statut d’Aziz Dweik n’est pas sans intérêts, ainsi le président du Conseil législatif de l’Autorité palestinienne, étant également un leader du Mouvement islamique Palestinien représentait une  certaine menace pour Israël. L’état hébreu s’est peu à peu habitué à arrêter les différents élus palestiniens, 12 sur 130 sont encore détenus. C’est donc face au silence et à l’inaction du monde, que la Palestine a, depuis quelques années, entrepris plusieurs démarches sur différents plans notamment administratifs et juridiques. Elle a, en effet, adhéré récemment à la cour pénale internationale, et espère condamner au plus vite Israël pour tous ses crimes de guerre. Devenant peu à peu impuissant face à cette réorganisation solide et légitime, le pays des merveilles du peuple élu ne peut donc plus se cacher derrière son arme fétiche, le terrorisme du Hamas. La justice européenne ne le considérant plus comme une organisation terroriste. La diplomatie se révèle être une réelle arme, que l’état sioniste essaie tout de même de déstabiliser.

Si Israël semble avoir tout de son côté, la meilleure façon de l’affaiblir est le boycott, on pourra alors noter que les plus puissants lobbys sionistes se sont beaucoup mobilisés et se mobilisent encore pour essayer de contrer ce boycott. Plusieurs états essaient de le sanctionner, en imposant des lois plus absurdes les unes que les autres, avec les États-Unis en tête de liste. La récente polémique autour de l’opérateur Orange est révélatrice d’une réalité que nous connaissons tous. L’état sioniste étant peu à peu conscient du risque, se tournerait donc de plus en plus vers une solution à deux états, mais ne soyez pas dupes, c’est uniquement dans son intérêt, grâce au boycott les pertes de l’état hébreu sont évaluées à environ 250 milliards de dollars, ainsi qu’une baisse du PIB de 46%. Réalisez la portée du boycott si celui-ci est maintenu, et mieux encore, intensifié (étude de la RAND Corp publiée ce lundi).

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