Le 12 février dernier, un agent d’escale de l’aéroport d’Orly s’est vu refuser le renouvellement de son habilitation par le préfet du Val-de-Marne pour des raisons clairement discriminatoires. Trois mois plus tard, le Tribunal administratif de Versailles décide de réhabiliter l’agent d’escale dans ses droits.
Une décision discriminante sur fond d’islamophobie
Le préfet a décidé de ne pas renouveler l’habilitation, sésame obligatoire pour pouvoir travailler en aéroport en France. Ce refus s’est basé sur l’enquête de police préalable -réalisée systématiquement pour les demandes d’habilitation- qui, et sans fondement, a indiqué que la personne contrôlée ne satisfaisait pas aux conditions de sécurité.
Dans le contexte post-Charlie Hebdo, et sans détailler la raison de cette « sentence », l’agent d’escale a estimé être victime d’une décision discriminatoire et islamophobe. Il décide donc de se rapprocher du CCIF, qui l’a accompagné dans le parcours judiciaire.
Finalement, le bon sens et le droit ont gagné, via les conclusions du président du Tribunal administratif de Versailles.
« Elle s’est en parti fondée sur l’exemplarité du travail de M. D plébiscité par son employeur depuis son entrée en fonction en 2003 à l’aéroport d’Orly.Il est exigé la suspension pure et simple de l’arrêté du Préfet de Val-de-Marne. » (CCIF)
Cette multiplication de décisions arbitraires fondées sur une islamophobie galopante et profonde, doit nous faire prendre conscience de l’impérieuse nécessité de nous défendre conformément aux lois et règlements. Le droit français prévoit un certain nombre de recours possibles, pour cela il faut savoir s’entourer des personnes compétentes.