Le 2 janvier 2015, la Palestine a officiellement adhéré à la Cour pénale internationale, dans le but de se faire entendre et d’attaquer Israël pour l’ensemble de ses actions. Les premiers avis « favorables » aux demandes palestiniennes ne conviennent pas aux américains et aux israéliens.
Ironie tragique
C’est en ces termes que Jeffrey Rathke, porte-parole du département d’Etat américain, s’est exprimé au sujet de la condamnation d’Israël par la CPI. Il a également déclaré : « Nous exprimons notre profond désaccord avec cette décision du procureur de la Cour. Comme nous l’avons déclaré à plusieurs reprises, nous ne considérons pas la Palestine comme un Etat souverain et n’estimons donc pas qu’elle dispose de fondements suffisants pour adhérer à la CPI « . Le représentant américain a également qualifié de « scandaleuse » la décision d’ouvrir un examen préliminaire, étape préalable à une enquête, sur des crimes de guerre présumés en Palestine.
Le refus de Netanyahu
Le Premier ministre israélien a exprimé son refus de coopérer avec la CPI et a déclaré : « Nous ne permettrons pas que les soldats et les officiers de Tsahal soient traînés devant le tribunal de La Haye« . Le ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a quant à lui dénoncé une « décision scandaleuse dont le seul but est de saper le droit d’Israël à se défendre contre le terrorisme« . De plus, il est à rappeler que suite à la demande d’adhésion à la CPI Israël avait gelé le reversement des recettes fiscales suite à quoi Jens Anders Toyberg-Frandzen, le sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’ONU, a appelé ce jeudi le gouvernement à restituer immédiatement son dû aux palestiniens.
Il est simple de constater que depuis la demande d’adhésion à la CPI par la Palestine, l’ensemble de l’argumentation des Etats-Unis et d’Israël à l’encontre de cette procédure porte sur le statut de la Palestine et non sur les faits. Il sera donc de leur intérêt de freiner encore plus la reconnaissance de l’Etat palestinien par le reste du monde, sans quoi il ne leur restera plus qu’à assumer leurs actes perpétrés depuis plus de cinquante ans.