Souvenez-vous. En 1981, Mehmet Ali Agca, un jeune ressortissant turc, défrayait la chronique dans le monde entier. Il avait tenté d’assassiner le souverain pontife polonais. Plus de trois décennies plus tard, le jeune adulte, devenu un homme dorénavant, s’est rendu à Rome (Italie), afin de se recueillir sur la tombe de celui qui lui avait pardonné son écart de conduite…
1981 : un bref rappel des faits
C’est en 1981 que Mehmet Ali Agca, alors âgé de seulement 23 ans, tentait d’abattre Jean-Paul II, à la place Saint-Pierre. Il tirera à deux reprises, à bout portant. La première balle traversera son abdomen. La seconde, quant à elle, se logera près du cœur, en l’évitant de peu.
Cet acte, entre autres, lui aura valu 30 années d’emprisonnement entre l’Italie et la Turquie. En effet, au moment de la tentative d’assassinat, Mehmet Ali Agca était recherché par les autorités turques du fait de ses relations étroites avec le mouvement d’extrême droite, néo-fasciste et nationaliste turc des Loups Gris. Les intentions ayant motivé Agca à passer à l’acte restent, jusqu’à ce jour, bien floues.
Coup de théâtre ! En 1983, le pape Jean-Paul II lui rend visite en prison (à Rome), et lui accorde son pardon.
31 ans après, c’est Agca qui rend visite au feu pape, comme s’il cherchait à obtenir son pardon à nouveau…
« J’ai senti que j’avais besoin de faire ce geste », aurait-t-il expliqué à la police selon un média italien.
Une visite inattendue, ce samedi…
C’est avec grande surprise que Monsieur Agca se rendit à Rome, en se présentant préalablement, et de manière spontanée à la police, afin de lui faire part de son intention de se rendre sur la tombe de celui qui fut pape durant 26 ans.
Par ailleurs, celui-ci souhaitait obtenir une entrevue avec le pape François. Il avait déjà demandé à le rencontrer lors de sa visite en Turquie, le mois passé. Sa requête avait, alors, été refusée. Un refus qui ne l’a pourtant pas refreiné puisqu’il n’a pas hésité à réitérer sa demande en vue de ce weekend.
« Il a déposé des fleurs sur la tombe de Jean-Paul II. Je pense que cela suffit. », s’est exprimé le porte-parole du pape François, Federico Lombardi, dans le quotidien La Repubblica.