« Vous êtes le cheval de Troie de l’Islamisme », tels sont les propos inadmissibles tenus en plein cours par Jean-Charles Jauffret, professeur d’histoire militaire à l’institut d’études politiques d’Aix-en-Provence.
Inutile de rappeler le climat islamophobe régnant autours des musulmans stigmatisés et pointés du doigt de façon totalement arbitraire et injuste. Inutile de préciser à quel point il est absurde de développer un discours aux métaphores calomnieuses et déplorables.
Un argumentaire des plus révoltants
Des propos où l’accusateur sans vergogne se défend de tout racisme :
J’ai simplement fait remarquer qu’elle gênait ses camarades en amphi, et pas seulement en amphi car il y a eu d’autres incidents qui ont précédés. Elle est totalement manipulée, elle me fait pitié. De voir une jeunesse avec ce vêtement qui, pour nous, incarne tellement de choses, de ce que n’est pas l’Islam.
Un raisonnement bien limité pour un membre d’un institut censé représenter l’excellence dans l’enseignement supérieur et former les esprits éclairés de demain. Le sérieux, l’assiduité et la rigueur sont les qualités essentielles demandées à l’étudiant. Des qualités qui ne font manifestement pas le poids derrière ce voile largement dénigré.
« Laïcité » n’est pas « dénigrer »
Le voile dérange, le voile gêne, le voile embarrasse car aujourd’hui les termes « manipulation », « soumission » ne sont plus valables. Force est de constater que les femmes voilées étudient, travaillent et font partie intégrante de la société active, que cela plaise, ou non. Des femmes conscientes, intelligentes, revendiquant la liberté de choix, comme chaque citoyen de ce pays.
La volonté de nuire délibérément à autrui et de lui porter préjudice publiquement est ce qui est, en réalité, un acte pitoyable.