Le 2 avril, la Haute Cour d’Australie, tribunal suprême du pays, a validé le droit de Norrie May-Welby à n’être désormais ni un homme ni une femme.
Sexe au choix
Ainsi un individu né mâle, ayant préalablement décidé de devenir une femme, a ensuite revendiqué le droit à n’être ni l’un ni l’autre, ne se sentant décidément pas bien dans son corps. Et plutôt que de lui offrir un séjour auprès de spécialistes tous prêts à l’écouter épancher ses états d’âme et ses malaises sur un divan, ce sont la loi australienne et l’ordre naturel que l’on a plutôt choisi de modifier.
Parcours d’un asexué
Contrairement au Monde, qui retrace son parcours et partage l’évènement, nous continuerons à parler du jeune écossais au masculin. Né garçon en Écosse en 1961, Norrie, qui ne se sentait « pas un homme à l’intérieur« , s’est fait opérer en Australie en 1989. « Après ça, j’ai été heureuse pendant quelques mois, deux ans peut-être. » Ce sont surtout ses partenaires qui ont en général mal digéré que celle qu’ils ont cru rencontrer soit en réalité un homme à la base. « Pourquoi ne pourrait-on pas être entre les deux ? », s’interroge-t-il alors.
Une décision contre nature
En Australie, quelques personnes avaient déjà été reconnues comme n’étant ni homme ni femme, mais à condition de produire un certificat de naissance attestant de cette indifférenciation. C’est ainsi qu’Alex McFarlane, porteur de chromosomes XXY, était devenu en 2003 la première personne à obtenir un passeport australien ne définissant pas son sexe.
Norrie May-Welby, lui, va à l’encontre de sa prédétermination génétique et la décision de justice dont il est l’objet bouscule tous les principes naturels de base d’une société équilibrée. Dans la case « genre » de son passeport figure désormais la formule « non spécifique ».
L'Australie admet l'existence d'un 3ème genre !
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