Trois mois après l’interdiction controversée d’une traduction interprétative du Coran, le tribunal régional de Russie est revenu sur sa décision.
Une forte mobilisation
Cette sentence avait déjà avivé la crainte de la communauté musulmane, qui s’était préoccupée concernant leur liberté religieuse. Les dirigeants musulmans ont averti que si l’interdiction de la traduction du Coran n’avait pas été annulée, les musulmans de Russie se seraient mobilisés en signe de protestation. « Nous nous attendions à ce que la décision soit annulée », a déclaré Rushan Abbyasov, le chef adjoint du Conseil des muftis de Russie.
L’incompétence du tribunal
L’analyste politique, Alexander Verkhovsky, confirme ainsi que le tribunal a statué que la volonté d’interdire la traduction du Coran de Kuliyev ne respecte pas les normes juridiques les plus élevées : « Je ne vois pas pourquoi ils voulaient interdire cette version particulière du Coran ». Il réitère en soulignant l’incompétence de la cour : « La décision a été rendue par un tribunal de bas niveau avec des compétences douteuses. »
Rappelons qu’en Russie la Constitution garantit la liberté de conscience, la liberté de religion ainsi que la liberté de choisir et de partager les croyances religieuses.