Adrien K., détenu du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier en Isère, a demandé en mai dernier au directeur de l’établissement s’il pouvait bénéficier de menus contenant de la viande halal. Ce dernier aurait refusé en invoquant des « difficultés techniques » avec la société qui fournit les repas des détenus.
Cette décision n’est pas restée immuable
Le tribunal administratif de Grenoble a imposé à la direction de cette prison de proposer régulièrement des menus composés de viandes halal aux détenus de confession musulmane. Cette décision a été prise par le juge, expliquant que le principe de laïcité impose que la République garantisse le libre exercice des cultes.
Les carences alimentaires des détenus avaient déjà attiré l’attention du contrôleur général des lieux de privation de liberté, du fait que les détenus se plaignaient fréquemment de ne pas pouvoir manger à leur faim en raison de l’absence de repas respectant leurs prescriptions religieuses. Cette décision visant à distribuer des plats halal aux détenus semble être profitable à l’établissement pénitentiaire étant donné que les prix de ces aliments sont parfois inférieurs à ceux des produits couramment achetés.
Les fournitures d’aliments préparés selon les rites religieux devront être d’autant plus recherchés, en espérant que cette décision s’appliquera aussi dans d’autres prisons françaises.