En Turquie, le pianiste athée, aux idées bien arrêtées et assumées sur l’Islam, avait été condamné le 15 avril dernier à 10 mois de prison avec sursis pour « insulte aux valeurs religieuses d’une partie de la population » après avoir publié des tirades provocatrices contre les musulmans sur Twitter.
Le pianiste est-il un pou, un médiocre, un bouffon ?
Le musicien avait tweeté entre autres : « Je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais s’il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon, c’est toujours un islamiste ». Amuser la galerie en tenant des propos aussi insultants sur un réseau social n’est-il pas digne d’un bouffon ? L’on est donc en droit de se demander si Fazil Say n’a pas confondu les termes « islamiste » et « pianiste » dans son tweet. La phrase aurait sans doute semblé plus véridique. Et comble du ridicule, celui-ci avait déclaré : « ils veulent me faire croire en Dieu en me faisant passer un an et demi en prison ».
La première peine annulée 10 jours après pour vice de procédure a été confirmée en appel vendredi 20 Septembre. Soutenu en Occident, sous prétexte de liberté d’expression – droit primant visiblement sur le respect d’autrui que bon nombre d’individus peu scrupuleux oublient – les juges turcs ont, eux, une nouvelle fois affiché leur condamnation d’une islamophobie clairement et gratuitement vomie sur la toile.