Ce matin c’est une ville en état de choc qui se réveille, après des affrontements entre les CRS et des habitants de Trappes qui ont duré une bonne partie de la nuit. Des images de guérilla urbaine ont circulé via les réseaux sociaux puis ont été relayées par les chaînes d’information. On fait état de 6 interpellations et d’un blessé, un jeune garçon touché à l’œil par un projectile d’une origine indéterminée.
Un contrôle d’identité qui dégénère
Selon le procureur de la République, le mari aurait tenté d’étrangler un policier lors du contrôle d’identité de sa femme qui porte le niqab. Il a ensuite été déféré au parquet qui a requis son placement sous contrôle judiciaire. Il sera convoqué au tribunal dans 2 mois. Mais c’est une version des faits contestée par le Collectif contre l’Islamophobie en France, le CCIF, qui dit avoir été saisi par la jeune femme contrôlée. Elle raconte l’interpellation en détails.
Manifestation devant le commissariat
Suite à cette arrestation, une foule s’est manifestée devant le commissariat de Trappes, entre 200 et 400 personnes selon la police. L’Imam de la mosquée de Trappes s’est déplacé afin de tenter d’apaiser la situation, en vain. Comme dans toutes les manifestations qui ont fait l’actualité ces derniers mois, se sont mêlées aux personnes présentes afin de soutenir le père de famille arrêté, des personnes malveillantes et présentes seulement pour assouvir leur besoin de violence et leur plaisir de voir l’ambiance dégénérer en guérilla urbaine. Il faudra attendre plusieurs heures durant lesquelles du mobilier urbain sera détruit et des poubelles incendiées, avant que la situation ne se calme.
Mélange des genres et confusion
Durant les événements, les réseaux sociaux et la presse n’ont cessé de commenter les actes de violences et les échauffourées entre policiers et vandales. Des commentaires choquants et qui montrent l’amalgame qui est fait entre délinquants et musulmans. Comme un article du journal « le Monde » qui informait que les affrontements s’étaient calmés peu après 1h00 du matin de par le fait qu’il était l’heure d’une prière spécifique au mois de Ramadan. Un article qui a été modifié depuis.
Et après
A midi le ministre de l’Intérieur, Manuel Vals condamnait les violences de la nuit dernière qui sont « inacceptables », ajoutant que « des effectifs nombreux sont déployés et resteront déployés toute la fin de la semaine ». D’après les dernières informations, l’homme arrêté a été remis en liberté. Mais l’inquiétude reste de mise étant donné que ce dernier pourrait être tenu responsable des actes de délinquances commis cette nuit. C’est un coup dur pour les musulmans de France qui vont une nouvelle fois pâtirent de la bêtise et du non respect de vandales dont les actes sont aux antipodes des valeurs de l’Islam.