Le Conseil municipal de la ville de Gand en Belgique a levé l’interdiction du port du foulard pour les fonctionnaires en contact avec le public.
Retirez ce voile que je ne saurais voir
En 2007, la municipalité de Gand avait interdit à ses employées de porter leur hijab* à des postes où elles pourraient être vues du public. Comme si un bout de tissu pouvait empêcher une femme de correctement exercer son métier, ou amoindrissait ses qualités professionnelles, l’on avait décidé de bannir l’objet du scandale.
C’est à se demander ce que certains craignent le plus : choquer la mamie du coin qui finalement n’en a pas grand chose à faire et imite nos soeurs avec son couvre-chef en plastique – très classe – les jours de pluie ou bien influencer en un regard les concitoyens qui à la vue du tissu ressentiraient – comme par magie – l’envie irrépressible de se jeter sur un Coran pour l’étudier et en appliquer les préceptes.
Action-Réaction
Mais qui a dit que les pétitions ne servaient à rien et que manifester son désaccord envers et contre tout était vain ? Plus de 10.000 habitants (soit environ cinq fois le nombre nécessaire pour appeler à un vote) ont signé une requête sollicitant la levée de cette interdiction pour le moins injuste aux yeux de nos soeurs.
L’action citoyenne, organisée par le Forum des groupes de minorités, a eu l’effet escompté. La municipalité ne pouvait plus ignorer les contestations. Après 4 heures de débats au Conseil municipal de Gand, 29 de ses 51 membres ont voté pour l’autorisation du port de symboles religieux ou politiques pour les fonctionnaires municipaux en contact avec le public.
« C’est un tournant historique pour les minorités ethniques et culturelles, » a déclaré Naima Charkaoui, directrice du Forum des minorités. Les musulmanes portant leur hijab*, les catholiques affichant leur croix ou encore les sikhs arborant leur turban pourront désormais accéder, à Gand, aux fonctions publiques.
* foulard couvrant les cheveux
Source : Muslimah.fr