Une centaine de jeunes, garçons et filles de toute la France occupent la mosquée de Poitiers construite sur la commune de Buxerolles depuis 6 heures du matin.
Pas de Fajr pour les habitants de Poitiers
Les manifestants d’extrême droite ont empêché la tenue de la prière pour les fidèles musulmans. Ces derniers ont grimpé sur le toit de la mosquée où ils ont déployé une banderole « 732, génération identitaire » aux cris de « Charles Martel ».
[quote] »Ils sont plutôt assez jeunes et ont déployé une banderole génération identitaire sur le toit », a expliqué Rachid Kaci, le sous-préfet de Montmorillon (Vienne), qui s’est rendu sur place, alors que la police s’organisait pour les déloger.[/quote]
« Génération identitaire », un appel à la reconquête
Voici leur communiqué :
[quote]Une centaine de jeunes, garçons et filles de toute la France, viennent d’entrer dans la future Grande Mosquée de Poitiers et l’occupent depuis les toits. Sur la façade, face au minaret, nous avons déplié une banderole sur laquelle on peut lire un message clair : « Immigration, construction de mosquées : REFERENDUM ! » Par cette première action d’envergure, Génération Identitaire entend se placer en première ligne du combat pour notre identité.
[…] Aujourd’hui, nous sommes en 2012 et le choix est toujours le même : vivre libre ou mourir. Notre génération refuse de voir son peuple et son identité disparaître dans l’indifférence, nous ne serons jamais les Indiens d’Europe. Depuis ce lieu symbolique de notre passé et du courage de nos ancêtres, nous lançons un appel à la mémoire et au combat ![/quote]
« Nous ne voulons plus d’immigration extra-européenne ni de nouvelle construction de mosquée sur le sol français. » Revendiquent-ils.
Aussi lamentable soit-il, l’islamophobie gagne du terrain, la liberté d’exercer sa religion périt de jour en jour… Voile, viande halal, terrorisme, mosquées… Quel sera le prochain débat?
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L’empire colonial français n’aurait sans doute pas existé non plus sans les troupes noires qui ont participé à toutes les opérations de conquête de territoires menées par la République tout au long du 19e siècle en Afrique et à Madagascar. Elles ont remplacé progressivement les soldats européens de base qui résistaient mal aux conditions climatiques tropicales. Dès 1820, les recruteurs militaires engagèrent des Africains comme « laptots » (marins) et soldats. Il s’agissait pour la plupart de captifs que les autorités françaises avaient rachetés à leurs maîtres et dont le temps de service était considéré comme un remboursement. Le décret créant formellement « au Sénégal un corps d’infanterie indigène sous la dénomination de tirailleurs sénégalais » date du 21 juillet 1857 et fut signé par Napoléon III. Ces soldats qui venaient de toute l’Afrique noire étaient souvent des « volontaires forcés », désignés par les chefs de villages qui se débarrassaient ainsi des gêneurs de toute nature. Leurs effectifs n’ont cessé d’augmenter ; ils sont passés de 1 000 en 1867 à 15 000 hommes en 1913.
Cette dépendance croissante à l’égard des bataillons d’Afrique n’a pas pour autant conduit le gouvernement français à inclure l’Afrique dans l’appel à la mobilisation à la veille de la guerre en 1914. A l’époque, l’état-major était profondément divisé sur l’utilisation des troupes noires pour la défense ou la reconquête du territoire métropolitain. Certains pensaient, comme le colonel Mangin, que l’Afrique était un formidable réservoir de soldats pour la métropole. Par ailleurs, l’Afrique n’avait-elle pas une dette de sang envers la France, comme on pouvait le lire en 1909 sous la plume du ministre des colonies de l’époque Adolphe Massimy : « L’Afrique nous a coûté des monceaux d’or, des milliers de soldats et des flots de sang. Mais les hommes et le sang, elle doit nous les rendre avec usure. » ?