Ahmed Ahmad, ancien officier de l’armée syrienne a décidé de déserter celle-ci récemment pour cause de lourde pression et après s’être rendu compte qu’il tuait lui-même ses frères.
Il travaillait sur les MIG-21 qui tuaient ses frères.
C’est en comprenant que ceux sont les MIG-21 sur lesquels il travaillait qui servaient à tuer ses frères, que Ahmed Ahmad a décidé de quitter l’armée il y a 3 semaines. Ahmed était l’officier qui s’occupait de l’entretien des MIG-21 à Idlib, sur la grande base militaire. Celui-ci avoue qu’il y a environ 300 à 400 soldats qui se sont enfuis ces derniers mois de la caserne dont il faisait partie. Celle-ci étant une caserne fortement stratégique, elle compte environ un millier de soldats.
[pullquote_left]Une étonnante pression de la part du régime syrien[/pullquote_left]
Ahmed nous dévoile un comportement répréhensible de la part des partisans du régime de Bashar Al Assad, dans la caserne : « tous ceux qui étaient surpris à regarder la télévision pour suivre les informations se retrouvaient en prison pendant 45 jours. Certains ont même été tués pour servir d’exemple » explique l’ex soldat, au journaliste envoyé spécial d’Europe 1 étant contraint d’être présent clandestinement en Syrie. Ahmed nous apprend également que seuls les alaouites peuvent être armés et surtout que la pression sur les soldats, augmente de jour en jour étant donné que l’armée libre, elle, prend de l’avance sur le terrain.
Le déroulement de ce changement de position
« J’étais en contact avec l’armée libre au téléphone. Quand ils m’ont prévenu que la voiture était prête, j’y suis allé« , décrit Ahmed. Il a été, pour cela, contraint de fuir de nuit la caserne, d’escalader un mur et d’échapper aux surveillances et aux snipers placés tout autour de la base. Et tout ceci sans la moindre arme. « Il y avait tant de pression, je suis tellement bien maintenant », confie le jeune soldat ayant les traits tirés et le visage crispé. Il aura besoin d’une dizaine de minutes pour esquisser son premier sourire, décrit le journaliste. L’ex-officier Ahmed Ahmad âgé de 23 ans ayant servi le régime syrien ces 5 dernières années, venait de vivre ses premières heures de liberté. Le soir Ahmed Ahmad étant protégé dans une ville à 30 km au nord d’Alep, se voit recevoir son uniforme de soldat de l’Armée Syrienne Libre ainsi que sa kalashnikov de révolutionnaire.
Ce jeune soldat ayant pris conscience de l’injustice de la part du régime de Bashar et ayant été longtemps sous forte pression, a finalement décidé de quitter l’armée du régime pour se consacrer à la victoire du peuple syrien. « Je veux me battre contre l’armée, pour protéger mon peuple » déclare fièrement le nouveau soldat de l’armée libre.