Photo de Ma’ali, une des filles du Cheikh Khader Adnan, aux cotés de sa mère Randa.
Randa, la femme de Khader Adnan – un prisonnier politique Palestinien détenu sans raisons valables depuis le 17 décembre 2011 par Israël et en grève de la faim depuis 59jours- appelle la communauté internationale à l’aide, afin de mettre fin à son isolement et surtout afin de lui sauver la vie.
Un homme en danger
[pullquote_left]« Mon mari est en train de mourir à l’intérieur d’une prison israélienne »[/pullquote_left] « Le monde doit s’assurer que je puisse le voir, « dit-elle. « Et il devrait faire pression sur le gouvernement israélien pour le libérer avant qu’il ne soit trop tard. »
Khader, un boulanger de 33 ans, diplômé de l’Université de Birzeit en Economie et militant du Mouvement du Jihad Islamique a été arrêté lors d’un raid isarélien à 3h30 du matin le 17 décembre dernier à son domicile à Arraba près de Jenine.
Khader a été arrêté à 8 reprises et il a passé plus de 6 ans dans les prisons israéliennes, il n’a jamais pu terminer ses études à cause de ces arrestations répétées.
Il a commencé sa grève de la faim le jour même pour protester contre la politique israélienne de détention administrative, contre la brutalité de ses ravisseurs et pour réclamer sa remise en liberté.. Khader a subi la torture physique et psychologique infligée par ses geoliers, et a fini par refuser de communiquer avec eux.
Le 8 janvier dernier, un tribunal militaire israélien a condamné Khader à la détention administrative jusqu’au 8 mai, cette mesure permet à l’armée israélienne de détenir des prisonniers indéfiniment sans présenter d’accusations ou d’éléments de preuve contre eux. Les détenus administratifs ont peu accès à leurs familles.
Des conditions cruelles
« Je n’ai eu aucune nouvelle de lui jusqu’au 30 décembre, lorsque le tribunal a tenu sa première audience, » a déclaré Randa. «Ma demande de sécurité a été rejetée, de sorte que l’administration pénitentiaire ne me permettrait pas de le voir jusqu’à ce qu’une organisation des droits de l’homme coordonne la première visite de notre famille à Khader à l’hôpital mardi dernier. Ils ont refusé de nous permettre de rester avec lui pendant plus de 15 minutes. »
Son mari pouvait à peine bouger pour la saluer. Son corps rétréci et ulcéré semblait comme une coquille, dont la vie a déjà disparu. Elle a été choquée, et ses filles Ma’ali (4 ans) et Bissan (un an et demi) effrayées par son aspect échevelé, par la vue de ses ongles longs, de sa barbe et ses cheveux, qui étaient emmêlés. Il lui a dit que ses ravisseurs l’avaient empêché de se laver, de se faire la toilette ou de changer ses vêtements depuis son arrestation, 52 jours plus tôt.
« Israël a traité mon mari sans aucune humanité ou compassion et son état de santé s’est détérioré», a déclaré Randa. « C’est évidemment très mauvais, mais ils ne l’empêchent pas seulement de recevoir un traitement, ils portent atteinte à sa dignité fondamentale en tant qu’être humain. »
Un homme résigné
Dans une lettre écrite depuis sa cellule de l’hôpital prison de Ramleh, Khader semblait résigné à son sort probable.
[pullquote_right]« La seule chose que je peux faire est d’offrir mon âme à Dieu, je crois que la droiture et la justice finiront par triompher de la tyrannie et l’oppression», écrit-il[/pullquote_right]. « J’affirme que je suis face à des occupants non pas pour mon propre intérêt en tant qu’individu, mais pour l’amour de milliers de prisonniers qui sont privés de leurs simples droits d’hommes alors que le monde et la communauté internationale regarde »
Lundi, un tribunal militaire a rejeté l’appel de Khader Adnan et a approuvé sa détention administrative.
Pourtant, Randa semblait s’accrocher à une lueur d’espoir, pour la vie de son mari et pour le monde. « Israël a nié toute équité ou décence envers Khader. » [pullquote_left] « Peut-être que le reste de l’humanité montrera plus de miséricorde. »[/pullquote_left]
Randa Adnan: Le monde doit sauver mon mari!
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