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Prisonniers Palestiniens détenus par Israël en danger

par Redaction

Des nouvelles et des informations sur le Cheikh Khader Adnan dont nous vous parlions il y a quelques jours.
Un homme en danger
Khader Adnan est un activiste Palestinien, en détention administrative, ce qui veut dire qu’il est emprisonné sans charges et détenu dans une prison israélienne sans inculpation ni procès sur la base de preuves secrètes, la détention administrative est renouvelable                                                             indéfiniment pour des périodes allant                                jusqu’à 6 mois.
Il a entamé une grève de la faim depuis plus de 50 jours, et  cela a eu des graves conséquences sur sa santé, il a été transféré dans un hôpital, tout en continuant à refuser la nourriture en signe de protestation contre la torture, l’isolement et l’utilisation de la détention arbitraire contre les Palestiniens. Mais il se trouve maintenant dans un lit d’hôpital où il est nourri de force par liquide malgré son objection.
Khader Adnan a besoin du soutien et de la solidarité internationale, afin de faire comprendre à l’occupation israélienne que les yeux du monde sont rivés sur son cas et sur celui des prés de 5000 autres prisonniers politiques Palestiniens.

Prisonnier politique malmené par Israël
L’association Addameer qui soutient et se bat pour les droits des prisonniers, a dédié une de ses pages au cas de Khader Adnan qui est détenu pour la 8e fois par Israël et qui a déjà passé 6 années au total dans les prisons israéliennes, la plupart du temps sans inculpation ni jugement en vertu du mécanisme israélien de détention administrative.
Addameer a publié un rapport sur son cas et son arrestation :   Khader Adnan a été arrêté le 17 décembre 2011, et les  Forces Israéliennes d’Occupation (FIO) ont perquisitionné son domicile à 3h30 du matin, avant d’entrer dans sa maison les soldats ont utilisé le père de Khader Adnan comme bouclier humain en le forçant à frapper à la porte de son fils et de l’appeler, les yeux bandés.
Enormément de soldats sont alors entré dans la maison en criant, ils ont attrapé violement Khader devant ses filles et sa femme malade, ils lui ont bandé les yeux, attaché les mains dans le dos avant de l’emmener à bord d’une jeep militaire. Il a été jeté sur le dos, a reçu des gifles au visage et des coups sur la tête tout au long du trajet.
Arrivé à destination Khader a été poussé agressivement hors de la jeep et à cause du bandeau qu’il avait sur les yeux il a percuté un mur ce qui causa des blessures à son visage. Il a ensuite été emmené à l’interrogatoire, il a été soumis à des abus physiques et des mauvais traitements, attaché à une chaise dans une position douloureuse qui provoque un mal de dos extrême, ils ont tiré si fort sur sa barbe que ses poils ont été arraché.
Khader a été soumis à un langage abusif sur sa famille, et il a refusé de parler aux interrogateurs et refusé la nourriture. En guise de représailles il a été placé à l’isolement et le confinement solitaire, les visites familiales refusées, réveillé au milieu de la nuit, fouillé à nu. Il a refusé de mettre fin à la grève de la faim qu’il a entamée, protestant contre l’illégitimité de sa détention arbitraire par une autorité d’occupation illégale ainsi que le traitement cruel et inhumain et les abus.

La solidarité envers le frère Khader Adnan
La grève de la faim de Khader Adnan a suscité un élan de solidarité, des tentes dans la bande de Gaza ou des manifestations à Ramallah. Mais aussi 10 de ses codétenus de la prison d’Ofer qui ont rejoint sa grève de la faim et qui ont été mis à l’isolement, 6 activistes du Jihad Islamique, 4 membres du Front Populaire pour la Libération de la Palestine, des dizaines de prisonniers qui refusent toute nourriture et participent  à la désobéissance civile à l’intérieur des prisons israéliennes en soutien à Khader Adnan.Et mardi les 700 détenus de la prison d’Ofer ont fait une journée de grève de la faim toujours en solidarité avec Khader Adnan.
Les étudiants de Gaza ont organisé une grève de la faim de solidarité devant le bâtiment de la Croix-Rouge. Les avocats Palestiniens boycottent les tribunaux militaires pour protester contre le traitement de Khader et exiger la fin du silence international autour de son cas.
La situation est critique, un appel à l’aide et à la mobilisation est lancé mes frères et sœurs.
Amnesty International demande instamment aux autorités israéliennes  soit de libérer Khader Adnan ou soit de l’inculper d’une infraction reconnue par la loi.[pullquote_right] »Pendant des années, Israël a eu recours à la détention administrative pour enfermer des militants palestiniens, sans inculpation ni jugement. « Ann Harrison, directeur adjoint d’Amnesty International pour le Moyen-Orient[/pullquote_right]
Vous pouvez également écrire au Comité international de la Croix-Rouge et d’autres organisations des droits de l’homme pour les inciter à agir rapidement pour proteger Khader Adnan et tous les prisonniers politiques Palestiniens de ce traitement cruel et inhumain :  jerusalem@icrc.org
Samidoun, le Réseau de Solidarité Palestinienne aux Prisonniers  appelle à des mouvements de solidarité partout dans le monde afin de faire connaitre la cas de Khader Adnan et d’élever la voix des prisonniers politiques Palestiniens qui luttent pour la liberté et pour une Palestine libre, vous pouvez leur écrire à  samidoun@samidoun.ca
Addameer a aussi lancé un appel a l’action, voir le lien : http://www.addameer.org/etemplate.php?id=428
 
Droits bafoués  pour tous les prisonniers Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes
Parallèlement à ça, le ministère des prisonniers dans la bande de Gaza a déclaré que 700 prisonniers de la prison israélienne de Raymond allaient démarrer une grève de la faim ce mardi pour exiger une amélioration progressive de leurs conditions d’incarcération.
Le ministère a indiqué dans un communiqué de presse que la grève commencerait par une grève de la faim hebdomadaire chaque mardi, qui s’accentuerait dans le cas où l’administration pénitentiaire ne répondrait pas à leurs demandes.
Les prisonniers formulent une dizaine de demandes, la fin de l’isolement, le retour des prisonniers isolés, les visites familiales aux prisonniers de Gaza qui en ont été privés en masse ces 6 dernières années, les appels téléphoniques aux parents, mais également le retour de l’enseignement universitaire, l’amélioration de la nourriture à la cantine de la prison, l’arrêt de la politique de négligence médicale, l’accès à des chaines de télévision satellitaires et pour finir l’arrêt des punitions massives telles que l’assaut dans les cellules.
Le ministère a souligné que si ces exigences étaient ignorées cela déclencherait une grève de la faim à durée indéterminée qui pourrait  inclure toutes les prisons.
 
 

 
 

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