C’est dans « Parole de Fançais » diffusé récemment sur TF1 que Nicolas Sarkozy a été interrogé sur l’échec du multiculturalisme. En réponse, le Président acquiesce et s’adresse bien entendu directement à la communauté musulmane qui semble-t-il a fauté dans sa méthode d’intégration.
« Dans nos démocraties, on s’est trop préoccupé de l’identité de celui qui arrivait et pas de celui du pays où l’autre arrivait ». « Le multiculturalisme est un échec », a-t-il ajouté. « Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir pratiquer leur foi, mais il ne peut s’agir que d’un islam de France et non pas d’un islam en France« . « Nous ne voulons pas d’un prosélytisme religieux agressif, quel qu’il soit », conclue-t-il.
Un Islam de France et non pas en France? Que cela signifie-t-il? L’intervention de Nicolas Sarkozy, qui n’a pas su convaincre les français puisque selon de récents sondages 54% d’entre eux restent sceptiques, promouvoie une nouvelle fois cette idée, assez fantaisiste, qu’il doit exister un Islam français comme il existerait un Islam modéré ou un Islam radical ou un Islam bisounours, ou un Islam imberbe: pourquoi pas?
Il est utile que de nous interroger sur le fond de cette pensée! L’Islam doit-il obéir à des normes françaises, en allant dans le sens de l’intégration par le jambon ou par le vin? Nous nous interrogeons sur les attentes réelles qui découlent de telles formulations? Le Président souligne que les musulmans « doivent pouvoir pratiquer leur foi » mais sans doute a-t-il ommis d’ajouter qu’il s’agit d’une pratique limitée et contrainte puisque la réalité nous démontre quotidiennement que la société française tend de plus en plus à restreindre la liberté de conscience, la liberté de culte: la liberté religieuse.