On constate depuis quelques semaines maintenant dans les pays d’Afrique du Nord une recrudescence assez inquiétante du nombre d’immolation par le feu. Alors phénomène de mode qui se propage dangereusement ou véritable moyen d’exprimer une détresse mentale et de crier la misère sociale? Nous nous posons la question, et nous vous posons la question.
Un phénomène qui prend de l’ampleur:
Je crois qu’il est important de préciser que l’immolation volontaire par le feu est clairement identifié comme une tentative de suicide; des tentatives qui se répandent petit à petit comme une trainée de poudre et qui nous amènent à poser de réelles problématiques quant à la situation actuelle de nos frères et soeurs en Afrique.
La Tunisie: précurseur?
C’est en Tunisie que l’on assiste à la première immolation par le feu de Mohammed Bouazizi, un jeune homme de 26 ans qui décide de mettre fin à ses jours afin de dénoncer le régime de dictature de Ben Ali. Dés lors, c’est une véritable Révolution qui se déclenche à travers tout le pays. Les tunisiens veulent retrouver leurs libertés et mettre fin à une oppression tannante qui perdure depuis trop longtemps.
Un exemple à suivre?
Bien entendu, le phénomène donne rapidement lieu à des copy cat à travers toute l’Afrique du Nord. On parle d’abord de l’Algérie, puis de l’Egypte et puis au tour de la Mauritanie de prendre exemple sur le cas tunisien. Il va sans dire qu’une telle décision est le témoin indubitable d’une grande fragilité psychologique. Ce nombre croissant des immolations par le feu nous laisse penser que la conscience de notre foi et la confiance en Allah se perdent progressivement.
N’oublions pas.
Il ne s’agit pas d’un acte anodin mais bien d’un réel danger pour l’ensemble de la communauté musulmane. Alors, jusqu’où iront nos frères et soeurs? Il nous faut parvenir, de toute urgence, à ralentir ce phénomène qui enraye petit à petit toute notre spiritualité et nos devoirs religieux. Il nous faut, au quotidien, nous rappeler qu’il existe une Justice vérace et authentique au dessus de nous. Il nous faut, au quotidien, nous rappeler que « celui qui s’en remet à Dieu, certes Dieu lui suffit ». Il nous faut, et plus que jamais, nous souvenir que nos vies appartiennent à Allah subhanahou wata’ala et qu’il n’est en aucun cas permis de décider du jour de notre mort.
Concrètement…
Un travail de fond s’impose et il est désormais plus que nécessaire de garder notre conscience intacte. Le suicide n’est certainement pas le meilleur moyen de combattre des régimes d’injustices sociales ni même la meilleur solution que nous ayons afin de retrouver une liberté perdue.
Et vous, qu’en pensez-vous?
Immolation par le feu: Un nouveau mode d'expression?
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