Une sorte d’esplanade des religions censée rapprocher les différentes communautés, va s’ouvrir dans très peu de temps à Bussy-Saint-Georges en Seine-et-Marne à quelques kilomètres de Paris.
Un projet censée cimenter des communautés disparates
Au cœur d’un éco-quartier en construction à Bussy-Saint-Georges, va s’ouvrir une véritable cité du religieux. En effet dans ce quartier s’érigent côte-à-côte une mosquée, deux pagodes et une synagogue. Le temple bouddhiste taïwanais est le premier à avoir été inauguré ce dimanche 24 juin 2012, il est l’édifice le plus vaste de cet ensemble, présenté comme le plus grand d’Europe. Inauguration qui sera suivi de celles d’une pagode laotienne et d’une mosquée d’ici la fin de l’année 2012. Juste à coté de la mosquée, un terrain devrait, lui, accueillir une synagogue est un centre arménien avant juin 2014. Ce quartier a pour but principal de rapprocher des communautés disparates, de faciliter le dialogue entre elles dans la ville comme l’a déclaré le maire : [quote] « L’idée, c’était qu’en ville nouvelle, à partir d’une population qui venait s’agréger de tous les coins du monde, les religions pouvaient être un moyen de créer un ciment entre les différentes communautés. »[/quote]Ce projet unique en son genre a vu le jour en 2004, suite à une idée du maire de Bussy-Saint-Georges, Hugues Rondeau. Ce quartier « cultuel et culturel » est aujourd’hui surnommé « l’esplanade des religions » par la mairie de la ville qui estime « que l’organisation spatiale […] permet aux religions d’exister pleinement, de dialoguer les unes avec les autres, et puis de dialoguer avec le reste de la ville. »
Un projet qui ne fait pas l’unanimité
[pullquote_left]Ce projet « n’a aucun sens […] ce n’est pas ça qui va faire que les gens vont mieux se comprendre »[/pullquote_left]Ce projet unique en France a au début suscité beaucoup de réticences de la part de l’État et aujourd’hui encore, beaucoup le critiquent et n’en voient pas l’intérêt. Jean Mouttapa, directeur de la collection Spiritualités vivantes chez Albin Michel et coorganisateur des premières assises du dialogue inter-religieux, considère que la proximité spatiale « n’a aucun sens », car « ce n’est pas ça qui va faire que les gens vont mieux se comprendre. » L’historien des religions Odon Vallet reste lui aussi sceptique et estime qu’il y a peu de chance que ce projet favorise le dialogue entre les communautés religieuses.
Mais Hugues Rondeau n’est pas découragé, pour lui grâce à ce projet « les gens seront plus tolérants » dans une ville où les communautés sont de plus en plus diversifiées
Paris : Une cité du religieux s'érige !
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