Lors d’une conférence algérienne portant sur la Kafala et l’adoption, l’avocate Fatima Zohra Brahem a dénoncé l’existence de réseau internationaux qui favoriseraient la multiplication d’adoptions d’enfants algériens dans le dessein de les évangéliser.
L’existence de différentes formes d’adoption.
En France, il existe l’adoption simple et l’adoption plénière. Dans les grandes lignes, la forme simple de l’adoption ne rompt pas totalement le lien de filiation entre les parents biologiques et l’enfant ; elle ajoute, pour ainsi dire, un autre lien de filiation entre l’adoptant et l’adopté. L’adoption plénière, quant à elle, rompt totalement le lien juridique de l’adopté et de ses parents biologiques pour le remplacer par un seul et unique lien, celui qui lie l’adopté et l ‘adoptant. Les deux formes sont légiférées, l’application de l’une ou de l’autre dépend des demandes formées par l’adoptant et par la famille de l’adopté.
En Algérie, l’adoption plénière n ‘est pas reconnue. En effet, l’adoption d’un enfant passe par la Kafala, qui est une forme de mise sous tutelle de l’adopté. Ainsi, l’adoptant s’engage à élever l’enfant et à subvenir à ses besoins naturels . Les liens de l’adopté avec son passé subsistent.
Le problème en l’espèce
Le problème soulevé ici concerne la mise en place de réseaux qui favoriserait massivement l’adoption d’enfants musulmans par des étrangers, délaissant la religion de l’enfant et permettant leur évangélisation.[pullquote_right] Il est constaté une discrimination manifeste à l’endroit de la communauté adoptante musulmane[/pullquote_right]
L’avocate algérienne affirme qu’ « Il est constaté une discrimination manifeste à l’endroit de la communauté adoptante musulmane ».Elle poursuit « La convention de La Haye relative à la protection des droits de l’homme et l’adoption a permis aux étrangers d’adopter des enfants arabes sans se soucier de leur religion ».
La solution
Le fin fond du problème est en fait de se demander si l’adoptant doit respecter la religion initialement transmise à l’enfant ou s’il peut se permettre de délaisser cette donnée. La réponse est simplement la suivante : les étrangers qui adoptent des enfants musulmans savent qu’ils se soumettent, de fait, au régime de la Kafala. Ce régime ne rompt pas les liens de l’enfant avec son passé, par conséquent l’enfant reste musulman et cela ne doit pas être sous-estimé.
La Kafala est un régime d’adoption légiféré, la protection de la religion de l’enfant est un droit. Il ne s’agit donc pas uniquement du respect de l’Islam mais aussi du respect de la législation du pays de l’adopté.
Il existe d’autres pays ou la Kafala n’est pas mise en place, les adoptants qui n’entendent pas la respecter, ont donc d’autres solutions.
« Allah n’a pas placé à l’homme deux cœurs dans sa poitrine. Il n’a point assimilé à vos mères vos épouses [à qui vous dites en les répudiant]: « Tu es [aussi illicite]pour moi que le dos de ma mère ». Il n’a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos qui sortent de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c’est Lui qui met[l’homme] dans la bonne direction. » (Sourate 33 Al-Azhab, verset 4)
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Ah tiens ! J’étais persuadée que l’Algérie et le Maroc n’autorisaient pas la kafala pour les non-musulmans et qu’il fallait qu’au moins un membre du couple soit originaire du pays ! Peut-etre existe t’il des passes-droits, ou bien j’ai tout faux lool ! Wa allahu ‘alem. En tout cas cet article est très intéressant machaAllah, il traite d’un sujet qui me touche beaucoup ! BarakAllahufiki la rédactrice !
Assalamou ‘alaykoum,
Wa fiki Barak ’Allah!
Comme tu le soulignes à très juste titre, un des parents doit être musulman pour élever l ’enfant dans l ’Islam. Ici l ’avocate dénonce les réseaux internationaux d ’adoption qui organisent l ’adoption massive d ’enfants algériens par des étrangers. Ce sont les réseaux internationaux d ’adoption qui sont remis en cause dans leur pratique. En effet, ces réseaux ne respectent pas toujours la condition selon laquelle l ’adoptant doit être musulman lorsqu ’ils « placent » l ’enfant. De ce fait, des enfants sont adoptés par des étrangers puis évangélisés.
Barak ’Allahu fiki pour ta réaction très appréciée !
bonjour a tous
je suis une maman qui a fait une kafala en 2006 en Algérie j’habite en france .
premier point en Algérie il faut etre avant tout Algérien
puis dans la tète de tous évidement musulman.
au Maroc être musulman ou converti musulman.
en Tunisie l’adoption pleinière était admise depuis longtemps, maintenant il y a débat.
je suis suis en contact avec 30 mamans
je ne connaiis pas un seul cas ou l’enfant ne connaisse pas son histoire et sa religion.
c’est le Tres Haut qui a mis dans « mains » ces enfants sans famille.
croyez que l’on pratique mieux la religion en Algerie qu’en france
meme le plus connu des orphelin n’a t il pas été recueilli par de soeurs
a t il renié sa religion?NON
trouvez vous normal que l’enfant kafala n’a pas les meme droits qu’un enfant naturel?
ex.héritage ….
l’Algerie a accepté que l’on donne notre nom de famille , pour vous c’est haram?NOS ENFANTS RETENT ENCORE AUJOURD’HUI DES ENFANTS « orphelins » du droit de la famille
l »Iman Al- Cafii a changé ses fatwas édictées en Irak lorsqu »il s’est installé au Caire.
une grande partie de la jurisprudence est une oeuvre humaine .
voila le debat est ouvert, sans aucune amertume
je souhaite le meilleur pour » mon fils »
et que je ne vous choque pas dans mes propos