Mercredi, Moustafa a avoué encore frapper sa femme. Mercredi, Moustafa s’est de nouveau retrouvé devant le tribunal.
Algérien d’une quarantaine d’années, Moustafa est arrivé en France il y a à peine dix ans. Marié à une femme qu’il bat régulièrement, ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve devant les magistrats. En octobre dernier il avait déjà été condamné par le tribunal correctionnel. Seulement, fou de rage que sa femme porte plainte contre lui, il la menace de mort à peine sorti du tribunal.
« Je vais t’asperger d’essence, toi et tes quatre filles ! »
Mercredi, épuisée par une nouvelle nuit de violences, sa victime retourne au commisariat. Pour tenter d’expliquer ses actes, Moustafa explique que « c’est le Coran qui dit que si elle n’obéit pas, on a le droit de la taper ». Loin d’être convaincu, le tribunal le condamne à trois ans de prison ferme.
« C’est de la foi »
Cette situation souligne une question islamique fondamentale. Que dis le Coran ?
Au verset 19 de la quatrième sourate, Dieu le Très-Haut dit : « Vivez avec elles avec gentillesse ».
Cette idée est maintenue dans différents hadiths. Ainsi, ‘Abdullah Ibn Zam’a (das) a dit avoir entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire, dans l’un de ses sermons : « L’un de vous ose frapper sa femme comme on frappe son escalve. Or il se peut qu’il partage son lit à la fin du jour même! ».
Aussi, Abou Hourayra (das) rapporte que le Messager de Dieu (bsdl) a dit : « Qu’un croyant ne déteste pas une croyante. Si l’un de ses côtés lui déplait, elle lui plaira par un autre ».
Enfin, selon un hadith rapporté par Attirmidhi, toujours selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit « le Croyant qui a la foi la plus parfaite est celui qui a le meilleur caractère. Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes ».