Ce samedi, à 11 heures, l’Algérie et plus spécifiquement les villes d’Alger et Oran se tenaient prêtes pour « la bataille d’Alger ». Cette manifestation simultanée dans tout le pays avait pour but un changement de régime.
« Butef dégage »
Seules 3 000 personnes se sont regroupées pour crier leur indignation. Un chiffre peu significatif face au nombre de policiers déployés. Ainsi, près de 35 000 policiers dont 30 000 pour la seule capitale encadraient le rassemblement qui avait, par ailleurs, été interdit. Cette présence a découragé les jeunes algériens dont les efforts se sont essoufflés en fin d’après-midi.
« La journée a fait un bide total, contrairement à ce qui a été dit »
Cette manifestation manquée brise les espoirs du peuple algérien qui avait pour exemple la Tunisie et l’Egypte. Les raisons apparentes de cet échec sont le peu d’investissement des organisateurs et l’impressionant dispositif sécuritaire. A noter également que, pour calmer la foule, les autorités ont arrêté les femmes en premier lieu. D’ailleurs les forces de police étaient principalement constituées de femmes, empêchant ainsi toute violence à leur encontre.
La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme a quand même souligné plusieurs blessés parmis les manifestants et les forces de l’ordre.
Malgré tout, la CNCE annonce qu’une réunion aura lieu demain pour « faire le bilan de l’action d’aujourd’hui et trouver le moyen de capitaliser sur la dynamique née ce samedi ». Certains activistes comme Elias Filali assurent que le peuple se remobilisera de nouveau.
L’Algérie est soutenue par les français d’origine algérienne qui se sont rassemblés aujourd’hui, à 14 heures place de la République. Ils étaient près de 300 à espérer que les algériens puissent prendre leur destin en mains. Seulement, il est à noter que l’Algérie sort tout juste d’une guerre civile qui a tué des milliers d’habitants. Il est probable que le gouvernement ne soit pas destabilisé par « quelques morts ».