Le camp de transit de Nga Khu Ra en Birmanie qui peut accueillir 150 Rohingyas par jour reste désespérément vide.
Les birmans encouragent le retour…
Le directeur du camp se dit prêt à accueillir les candidats pour un retour en Birmanie depuis janvier. Ce camp a été mis en place pour accueillir les candidats au retour pour quelques jours. Pour attirer les candidats, les birmans ont organisé cette semaine un voyage de presse pour montrer la fonctionnalité du camp.
Dans la même optique, la Birmanie assure que plus de 150 Rohingyas ont fait le voyage retour et qu’après être passé par le camp de transit, ils ont été envoyés chez des membres de leur famille dans d’autres villages que ceux qu’ils habitaient.
Mais les rohingyas n’ont pas confiance.
Les Rohingyas ne croient pas à un réel retour à la paix. Ils n’ont pas confiance dans les promesses birmanes et, pour ne pas aider, un enfant rohingya qui jouait dans la zone frontière a été blessé par les tirs des gardes-frontières birmans jeudi dernier.
L’annonce même du retour des 150 réfugiés est contesté par le Bangladesh. Le commissaire aux réfugiés du Bangladesh assurant que « le processus de rapatriement n’a pas commencé et qu’aucun Rohingya n’a encore été rapatrié du Bangladesh »,
D’autre part, il a été décidé que les personnes qui retourneront en Birmanie se verront attribuer des papiers d’identité sur lesquels ils seront identifiés comme bangladais et non rohingyas. Une mesure que la majorité des Rohingyas refusent.
Après les exactions commis par l’armée Birmane, il n’est pas difficile de comprendre que les Rohingyas ne soient pas enthousiastes quant à un retour auprès de leurs bourreaux.