Alors que l’organisation vote pour élire son nouveau directeur général, les Etats-Unis et Israël eux annoncent successivement leur retrait au sein de l’Unesco. La vieille institution a connu des jours meilleurs, cette annonce n’est pourtant pas la première depuis la création de l’Unesco en 1946.
Les Etats-Unis la doctrine du retrait, et allié d’Israël?
Les Etats-Unis semblent vouloir rompre les liens aves le multilatéralisme, il y’a quelques mois déjà Donald Trump retira la grande puissance de l’accord de Paris contre le réchauffement climatique. Et voilà qu’il marque encore une fois une distance en retirant son pays de l’Unesco. En 1984, sous Ronald Reagan, les Etats-Unis avaient ainsi décidé de quitter l’organisation, le grand pays le réintègrera néanmoins en 2002. En 2011, Barak Obama avait coupé les fonds après que l’Unesco ai accepté la Palestine comme Etat membre au sein de l’organisation. Même si cette decision ne sera officiellement effective qu’en 2018, Israël suit les Etas-Unis, l’ambassadeur israélien Danny Danon ajoute à ce sujet lors d’un communiqué de presse « Nous entrons dans une nouvelle ère aux Nations unies, celle où, quand on pratique la discrimination contre Israël, il faut en payer le prix ». Ainsi, les Etats-Unis et Israël quittent l’Unesco car ils jugent cette dernière d’être anti-israélienne. Le président israélien Benyamin Nétanyahou a salué « une décision courageuse et éthique » des Etats-Unis » parce que l’Unesco est devenue un théâtre de l’absurde qui déforme l’Histoire, au lieu de la préserver ».
L’Unesco, une institution en crise.
Les Etats-Unis et Israël laissent derrière eux 542 millions de dollars de cotisation impayées, mais ils ne sont pas les seuls. Le Japon avait refusé lui aussi,de payer en 2016, il reste aujourd’hui débiteur de 31 millions d’euros, le Royaume-Uni a 14,5 millions, l’Iran 2,34 millions, le Brésil 23 millions quant à l’Arabie Saoudite elle rest redevable de 1,933 millions. A cette crise financière s’ajoute une contestation des pays arabes contre la participation du Qatari Hamad bin Abdulaziz Al-Kawari pour la succession d’Irina Bokova directrice générale de l’Unesco. Le Qatari arrive ex-aequo avec Audrey Azoulay, ancienne ministre de la culture sous François Hollande, la troisième candidate étant l’égyptienne Moushira Khattab. Une manifestation s’est tenue aujourd’hui devant le siège de l’Unesco pour contester la participation du Qatar.
Le résultat de dernier tour pour le nouveau directeur de l’organisation sera décisif, car l’organisation est en crise financière et diplomatique, ce dernier prendra ses fonctions le 15 novembre et aura de nombreux défis a relever.