Une enquête conduite par Human Rights Center à l’Université de Gand dévoile l’aversion d’un juge sur sept à l’encontre du port du voile.
« Sans doute en raison des préjugés croissants »
255 magistrats néerlandophones et 263 francophones ont répondu à l’appel de ce sondage, dont le dessein est de faire la lumière sur la tolérance des juges au sein des tribunaux. 14% d’entre eux ont avoué être réticents au port de signes religieux. Eva Brems, professeur à l’origine de ce sondage, reste dubitative face aux résultats de l’enquête : « L’idée selon laquelle l’interdiction du voile est normale se répand comme une trainée de poudre même parmi les magistrats neutres. C’est inquiétant […] Il y a pourtant une différence entre liberté de religion et manque de respect ».
Les magistrats interrogés affirment être cependant moins opposés au port d’une kippa, d’un turban ou encore d’un couvre chef catholique qu’au port du voile : « La kippa, le turban ou le couvre-chef catholique sont considérés comme moins problématiques. Un faible pourcentage des magistrats, mais non moins significatif, a une perception négative du voile islamique, sans doute en raison des préjugés croissants »
En France également, le port du voile suscite encore la polémique. Pourtant, la loi autorise aux femmes voilées de garder leur voile au sein des tribunaux, étant considérés comme lieux publics.
1 commentaire
Lorsqu’on représente la loi, on doit être au-dessus de la mêlée; on doit donc être capable de surmonter les préjugés. A défaut, on dégage !