Michel Aoun vient d’être élu par la Chambre des députés à la présidence du Liban. Le pays du Cèdre a donc enfin son président.
Michel Aoun : proche du Hezbollah, de l’Iran et d’Al-Assad
L’ancien général Michel Aoun est soutenu par le mouvement chiite du Hezbollah. Sur l’échiquier stratégique au Proche et au Moyen-Orient, il s’agit d’un nouveau président favorable à Bachar Al-Assad et proche de l’Iran. Cependant un autre candidat était aussi en lice, Sleiman Frangié, qui a également des liens très étroits avec le président syrien. De son côté, Saad Al-Hariri, fils de Rafik Al-Hariri assassiné en 2005, devient premier ministre. Soutenu habituellement par l’Arabie Saoudite, l’affaiblissement politique et économique de Al-Hariri au cours de ces dernières années l’ont éloigné du royaume saoudien qui le soutient ainsi de moins en moins.
Michel Aoun s’est fixé pour objectifs de gérer la crise des réfugiés syriens, de rénover les institutions libanaises et surtout de relancer le pays : trois dossiers très compliqués à gérer sur le papier et davantage encore sur le terrain.