Après les élèves suisses, c’est une professeur suédoise qui, menacée d’être renvoyée, préfère démissionner plutôt que devoir serrer la main de ses collègues masculins.
Saluer par poignée de main
Dans un établissement suédois, les professeurs ont l’habitude de se serrer la main pour se saluer. Au lieu d’effectuer ce geste, une jeune professeur préférait mettre la main sur son cœur en signe de salutation. L’un de ses collègues l’a pris comme une offense et est allé se plaindre auprès de la directrice. Celle-ci a ainsi convoqué l’enseignante qui lui a recommandé de se conformer aux valeurs de l’institution si elle souhaitait continuer à y travailler.
Une affaire en cours
L’enseignante a décidé de quitter son poste et de porter son cas devant une agence gouvernementale suédoise chargée de superviser les lois relatives aux discriminations. L’affaire est en cours, mais dans tous les cas, la jeune femme affirme qu’elle ne reviendra pas enseigner dans cet établissement même si elle obtient gain de cause. De son côté, la directrice se défend d’avoir renvoyé l’enseignante, qui « avait choisi de quitter l’établissement ». Elle souligne également que « la question ne portait pas sur ses croyances religieuses, mais plutôt sur son choix de traiter les hommes et les femmes différemment en serrant la main des femmes mais pas celle des hommes ».
Les salutations sont parfois un réel problème pour les musulmans. En effet, il est compliqué de respecter l’interdiction du contact homme/femme légiféré par l’Islam quand l’usage est la poignée de main. En France, le contact et avec, le malaise, sont encore plus importants étant donné que la « bise » joue contre joue est l’usage. Ne pas se conformer à cette norme pourrait même être considéré, par les temps qui courent, comme un signe de radicalisation.