La majorité des français ont une attention et un intérêt soutenus pour les primaires de la droite prévues pour novembre 2016. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, candidat LR était invité de France info ce mardi matin. Il s’est notamment exprimé sur l’identité et la question des musulmans de France.
Un Juppé mesuré
Parce qu’on a compris quel était son style et sa volonté de demeurer apparemment froid et serein face à l’opposition extrême des autres candidats à la Primaire LR et surtout de Nicolas Sarkozy. Ce dernier lors d’un récent meeting à Provins avait cité sans le citer, le maire de Bordeaux « Je n’accepte pas les accommodements prétendus raisonnables avec les extrémistes »
Interrogé là-dessus, Alain Juppé a alors affirmé que lui « n’accepte pas l’hystérie déraisonnable sur cette question de la relation avec les musulmans » rajoutant qu’ « Une enquête récente montre que les deux tiers d’entre eux sont prêts à respecter les lois de la République, assez d’amalgame, assez de frénésie pour ces questions-là !».
Toutefois, le candidat aux primaires entend mener une « lutte sans merci » contre ceux qui ne s’impliquent pas en France et qui n’acceptent pas la conception de la laïcité et affirme sans détours « Je n’accepterais pas que l’on revienne sur un certain nombre de valeurs fondamentales, je pense à l’égalité entre les hommes et les femmes ».
Concernant le port du foulard dans l’espace public et le repas de substitution dans les cantines scolaires, le candidat avait d’ailleurs proposé un « accommodement raisonnable avec l’islam » appuie son propos en affirmant « Est-ce que l’on doit obliger des enfants à manger du porc dans une cantine scolaire s’il n’en veut pas ? Moi je dis non ».
Pour Alain Juppé il semble qu’il s’agisse d’appréhender les problèmes et les difficultés de la vie sociale, de notre vivre-ensemble, de la religion et du communautarisme non plus par le biais de slogans sommaires et exclusifs mais par une approche fine au profit de justesses au détail. Pour lui, l’identité « est à réaliser entre notre diversité » « nous sommes divers-affirme-t-il– pas les mêmes origines, les mêmes couleurs de peaux, les mêmes religions, mais nous partageons un bien commun et c’est ce bien entre la diversité et l’identité qui, pour moi, est porteur d’espérance. »