Hier plus d’un million de turcs ont répondu à l’appel du Président Recep Tayyip Erdogan, la population est descendue dans la rue pour célébrer « le rassemblement de la démocratie et des martyrs ». Pendant son discours, le Chef d’Etat a fait planer le spectre d’un retour de la peine de mort en Turquie pour les gülénistes…
Le peuple uni face à la confrérie de Fethullah Gülen
C’est une véritable marée rouge qui a déferlé sur la ville d’Istanbul hier après-midi. Alors que la communauté mondiale s’inquiète de la montée du totalitarisme en Turquie, le peuple a décidé de réaffirmer son soutien au Président Recep Tayyip Erdogan. Comme un symbole de cette union turque, les opposants politiques ont tenu eux-aussi à participer à cette marche, les nationalistes comme les sociaux-démocrates se sont serrés les coudes pour prôner l’unité au sein du peuple. C’est face à un bain de foule écarlate et à de nombreux étendards que Recep Tayyip Erdogan a pris la parole, c’est avec fermeté qu’il a presque instinctivement menacé Fethullah Gülen et sa confrérie, avant de mieux les avertir en abordant le fameux retour de la peine de mort. Abolie en 1984, la peine capitale compte peut-être faire son retour en Turquie, revenue sur « la place des débats » sous l’impulsion du peuple, les crimes des putchistes ont laissé une rancune tenace au sein du peuple turc. C’est donc fièrement que le Président a annoncé: « Si le Parlement accepte de réintroduire la peine de mort, je l’adouberai » et a poursuivi par: « Si le peuple le veut, je pense que les partis politiques l’accepteront eux aussi ». Il faut comprendre par ces déclarations que de nouvelles purges auront lieu, les traitres au sein des institutions de l’Etat, de l’armée, ou des médias seront directement concernés par cette peine de mort si elle était acceptée. Les partisans de Fethullah Gülan ont gangrené les postes clés des institutions turques, Recep Tayyip Erdogan a par conséquent répondu de la plus ferme des manières, la menace d’une peine de mort est avant tout destinée à avertir les ennemis du gouvernement encore en liberté.
Jusqu’ici, les purges imposées par Erdogan contre la confrérie güléniste, ont donné lieu à 18 000 interpellations et 60 000 mises à pied…