Après plusieurs années de brouille, Ankara et Israël sont parvenus à un accord au sujet du dédommagement du navire turc attaqué en 2010, le Mavi Marmara. L’état hébreu versera 18,14 millions d’euros aux familles des victimes.
L’attaque avait fait 10 morts
L’accord met un terme à six années de tension diplomatique entre la Turquie et Israël, la force d’occupation juive a décidé de compenser ses erreurs par un versement de 20 millions de dollars aux familles des victimes. Le 31 mai 2010 un commando juif avait attaqué le Mavi Marmara, un navire turc où se trouvait 10 militants pro-palestiniens, ce derniers avait tenté de forcer le blocus maritime imposé à Gaza, Tsahal avait répondu par l’exécution des hommes à bords. Alors que les tensions étaient à leur comble, le gouvernement juif a d’abord refusé de s’excuser puis s’était permis une nouvelle offensive dans la bande de Gaza, les relations judéo-turques étaient devenues inexistantes. Grâce à ce nouveau texte, la tendance semble bien s’inverser…
« Nos relations se normalisent avec ce texte »
Ces 18 millions d’euros d’indemnisation y sont pour beaucoup dans cette détente, car en effet les familles turques ont eu réparation de leurs morts, mais également parce que cette somme fait figure d’excuse de la part d’Israël. Sur cette compensation financière fermement exigée par Recep Tayyip Erdogan, le Premier Ministre turc Binali Yildirim est parvenu à négocier 10 000 tonnes d’assistance humanitaire pour les Palestiniens de la bande de Gaza, elles partiront de Turquie pour ensuite rejoindre le port d’Ashdod très prochainement. Cet accord de réconciliation sera signé demain, il prévoit notamment un échange d’ambassadeur entre les deux états, après plusieurs années d’absence les liens politiques sont enfin prêts à être renouer. Même si Binali Yildirim a reconnu les difficultés pour parvenir à un accord, il assure tout de même que les « relations se normalisent avec ce texte. »
Etant donné les difficultés à approvisionner les Palestiniens, cet accord peut être vu d’un bon oeil par la communauté internationale, la Turquie pourrait désormais intervenir dans les négociations de paix et pourquoi pas développer l’envoi d’aides humanitaires.